Souvenirs-souvenirs…


Une pensée émue s’élève pour ces quatre photographes jdidis qui ont immortalisé tant de visages, tant d’instants, avant de quitter la scène de la vie pour rejoindre l’éternité : feu Chemmaà, feu Abbadi, feu Jmahri et feu Benouakkas.
Étrange coïncidence, ou peut-être signe du destin, leurs studios à tous les quatre s’alignaient sur la même artère, l’avenue Hassan II, comme un fil invisible qui les liait déjà.
Feu Abbadi et feu Jmahri sont partis trop tôt, fauchés par de tragiques accidents de la route. Feu Benouakkas et feu Chemmaà, eux, ont livré leur dernier combat contre la maladie.
À cette liste douloureuse s’ajoute le nom d’Abdellah (Nousair) Souar, installé jadis face au cinéma Rif. Et parce que la mémoire est aussi faite d’espérance, une pensée chaleureuse s’adresse à Lahkim, qui poursuit sa route au Canada, à qui nous souhaitons longue vie et bonne santé.
Ces photographes des années 60, 70 et 80, 90… ont marqué leur temps. Armés de patience, d’un œil aiguisé et d’un matériel rudimentaire, bien loin des prouesses technologiques actuelles, ils ont gravé dans l’histoire locale des images qui demeurent dans nos cœurs et nos albums.
Ils étaient les témoins silencieux d’une époque, les gardiens de nos souvenirs, et leur héritage continue de vivre à travers chaque cliché jauni par le temps.

Abdellah Hanbali

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