Chronique de Mustapha Jmahri : Le phare historique de Sidi Boubker

À 7 km d’Azemmour et à une vingtaine de km d’El Jadida se trouve le phare de Sidi Boubker du nom d’un saint dont le mausolée est tout proche du lieu. Ce phare de jalonnement est situé sur une petite colline, à droite de la route côtière de l’Oulja vers Casablanca, bordée d’eucalyptus. Le lieu du site est relié à la route goudronnée par un chemin large à son début et qui se rétrécit à l’approche du phare. De la colline on a une vue panoramique sur la mer bordée de quelques dunes de sable.
La petite plaque de signalisation fixée par les services de l’Equipement qui indique le lieu signale le nom en arabe « Phare Sidi Boubker » mais la traduction en français est tout-à-fait différente puisqu’elle mentionne « Phare du Cap Blanc » alors que le Cap Blanc – Jorf Lasfar se trouve au sud d’El Jadida.
Le phare proprement dit est installé au douar Kouaha. Bâti en 1921, il est construit en escalier escargot d’une cinquantaine de marches en béton avec une hauteur d’une douzaine de mètres. Le feu de signalisation, de couleur rouge, fonctionne, actuellement, à l’énergie solaire.
Au temps du Protectorat français, cette zone de l’Oulja comprenait des dizaines de fermes de colons étrangers. Jean-Michel Caffin, ancien d’Azemmour, affirme qu’au temps du Protectorat, le phare Sidi Boubker était enclavé dans leur ancienne propriété de clémentiniers dite « Ferme Caffin ».
L’un des premiers gardiens de la tour est Si Bouchaib Al Gouzmari qui y travailla de 1930 jusqu’aux années 1950. Son fils Boubker Al Gouzmari, agronome retraité, se rappelle qu’à l’époque cette zone autour du phare était presque vide de population. Lui-même son prénom est issu du saint, selon la coutume suivie par le voisinage.
Le personnel du phare dispose de logements de fonction bâtis dans son enceinte.
À ce jour, le phare continue de fonctionner rendant service aux bateaux passant au large.
jmahrim@yahoo.fr

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