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Une figure emblématique du judo jdidi et marocain s’est éteinte. M’barek Erratiqi, plus connu sous le surnom affectueux de « Fourra », nous a quittés en silence, après un long combat contre la maladie. Il s’en est allé avec cette même discrétion qui a toujours marqué son existence, laissant derrière lui une empreinte indélébile dans le cœur de tous ceux qui l’ont connu.
Le judo, sa passion de toujours, il l’a découvert très jeune, dans une salle aujourd’hui transformée en bar. C’est au début des années 60, sous l’encadrement de techniciens français, qu’il fut repéré aux côtés d’autres talents prometteurs comme Monno. À cette époque, El Jadida était un vivier de champions en devenir, et M’barek en était l’un des plus brillants.
Doté d’une force physique impressionnante, il n’en demeurait pas moins d’une douceur rare. Les Jdidis se souviennent d’un homme humble, au sourire sincère, qui n’hésitait jamais à s’arrêter au bord de la route de Sidi Bouzid pour prodiguer un conseil à un joggeur, ou simplement saluer un passant. Toujours la main sur le cœur, respectueux des petits comme des grands, il était l’exemple même du sportif dans toute sa noblesse.
Son décès a provoqué une vague d’émotion dans la ville. Son souvenir est partout : dans les tatamis, dans les ruelles d’El Jadida, et dans les souvenirs de ceux qui ont croisé son chemin. Repose en paix, champion.
Il serait plus que juste qu’une salle, un complexe sportif ou une rue porte son nom, pour que son héritage continue d’inspirer les générations futures.
Adieu Champion. On t’aime, et même après ta mort, on ne t’aimera que plus fort encore.
Abdellah Hanbali
