Chronique de Mustapha Jmahri : Recherche « d’El Jadida » aux Archives diplomatiques de Nantes

Accompagné de l’universitaire marocain Mohammed Benhlal, chercheur associé à l’IREMAM d’Aix-en-Provence et auteur de l’ouvrage de référence « Le collège d’Azrou », j’ai effectué, pour la première fois, une visite de travail au Centre des archives diplomatiques de Nantes, ce jeudi 5 juin 2025.
S’inscrivant dans le cadre d’un voyage privé, cette visite, je l’avais programmée il y a un peu longtemps pour m’enquérir des documents nécessaires à mes recherches sur El Jadida et la région des Doukkala. Les circonstances n’étaient pas idéales surtout du fait qu’il s’agit d’un travail bénévole et indépendant financé par mes propres moyens.
Arrivant au Centre, au 17 rue du Casterneau, une place m’a été attribuée dans la salle de lecture par madame Stefanie Metze, assistante aux relations avec le public. Deux cartons d’archives m’ont été attribués, suite à ma demande préalable. En plus des archives, les lecteurs ont également la possibilité de consulter d’autres documents de la bibliothèque historique abritée sur le même lieu.
J’ai eu également l’opportunité de rencontrer de jeunes chercheurs qui mènent des travaux sur le Maroc, notamment sur les villes de Tanger, Azrou et Casablanca. Ahmed Bouasria, natif d’El Jadida, résidant à Nantes après sa retraite de professeur de mathématiques, effectue, à la demande, des recherches d’archives à partir des fonds disponibles.
La masse de documents répertoriés sur la région des Doukkala en général (ainsi que les autres régions du Maroc) rapatriés en France, après l’indépendance du Maroc, est considérable et nécessite des semaines, sinon des mois pour en prendre connaissance.
Le centre de Nantes dispose d’une salle de lecture agréable et équipée ; des archivistes spécialisés répondent avec célérité et courtoisie aux besoins des différents chercheurs et doctorants ; la consultation des documents est uniquement sur réservation d’une place 48 heures à l’avance.
Les chercheurs, tout comme les amateurs, peuvent accéder aux fonds d’archives sans condition d’âge, de nationalité ou de diplôme.
Ouvert en 1987, le Centre des Archives diplomatiques de Nantes (CADN) conserve les archives rapatriées des services extérieurs (ambassades, consulats, Instituts et Centres culturels français à l’étranger, représentations françaises auprès des organisations et commissions internationales). Il détient également les archives de l’administration française en Syrie et au Liban durant la période mandataire, en Tunisie et au Maroc sous le régime de protectorat.
jmahrim()yahoo.fr

Related posts

Leave a Comment