Par Alain Grunberg
Durant plusieurs semaines de l’interminable Covid (2020-2021), mon ami Mustapha Jmahri, dans sa coutumière modestie, m’a demandé de relire les pages de son ouvrage sur les mémoires du lycée Ibn Khaldoun d’El Jadida. Dois-je préciser que cette mission me fut d’autant plus aisée que l’auteur maitrise à la perfection la langue de Molière…et de Voltaire.
Cette petite mission m’a permis, au-delà de la nostalgie, bien légitime, de son passé et de sa jeunesse, pour le lycée mixte d’El Jadida, que mon ami fréquenta pour une partie de sa scolarité, de constater combien un auteur épris d’humanisme et de toute l’impartialité, rarement atteinte à ce point, compatible avec la nature humaine, a pu rendre compte, comme il l’avait déjà fait dans d’autres de ses ouvrages, du caractère ambivalent de la période du Protectorat français (1912-1956).
De manière spontanée et je dirais naturel, il a su montrer, à partir de témoignages, à côté de sa part d’ombre, la part de lumière de cette période. Le temps qui passe, doit permettre à l’Histoire de prendre le pas sur les présupposés et les ressentiments.
Dans cet espace euro-méditerranéen que, comme beaucoup, j’appelle de mes vœux, ce type de recueil de témoignages est une pierre, et non des moindres, pour le renforcement de l’amitié et de l’estime, entre nos deux Nations, de nos deux Peuples, riverains d’une même « Mare Nostrum ».
Alain Grunberg
Professeur honoraire d’Histoire-Géographie
au Lycée Descartes de Tours.
Ancien Chargé de Cours
à l’Université François-Rabelais de Tours