Sidi Moussa est une lagune située à mi-chemin entre El-Jadida et Oualidia. Les habitants des Douars avoisinants la nomment RJILA (pied), par allusion à sa forme.
Dans cette magnifique lagune et contrairement à Oualidia, on n’y trouve ni chalets, ni restaurants, ni Motel…et encore moins de route goudronnée (environ 2 kms de piste pour y accéder), une fois la route côtière quittée.
Les estivants qui s’y rendent sont des habitués du coin et y viennent même de villes lointaines, attirés par cette passion commune qu’ils ont pour la belle nature, le calme et par extension, des plages pas trop encombrées de touristes.
Sidi Moussa reste un havre de paix où même les oiseaux migrateurs (flamants roses entre autres) en ont font fait une zone de passage obligée où ils ont pris l’habitude de venir se reposer, se nourrir et s’abreuver, avant de s’envoler vers des cieux aux températures clémentes.
En été, cette magnifique lagune qui relève de la commune d’Oulad Aissa, offre du travail à plus d’une centaine de jeunes de la région. Certains louent des parasols et des chaises, d’autres préparent de succulents tajines ou des sardines grillées et la grande majorité, gardent les centaines de voitures des visiteurs qui y stationnent, à raison de 10 DH l’unité.
Le seul et unique bémol dans cette affaire, c’est que la dite commune qui a loué toutes ces places et tous ces jeunes qui vivent de leurs diverses activités sur cette plage, n’ont jamais pensé à placer, ici et là, des bacs à ordures pour la sauvegarde de la propreté de ce cette lagune et faire en sorte les visiteurs continuent à y revenir.
Aujourd’hui et à chaque fin de journées des montagnes de détritus sont laissées aprés le départ des visiteurs et personne pour les ramasser pour en débarrasser cette plage.
Certes certaines familles choisissent de ramener leur poubelle avec eux, jusqu’au premier bac à ordure de la ville ou de leur quartier, mais leur nombre reste infime, par apport à toutes celles qui s’en débarrassent sur place.
A cause de ces ordures, le coin risque de perdre toutes les caractéristiques qui ont fait et font toujours son charme, à commencer par son sable fin et doré, une qualité dont très peu de plages marocaines peuvent encore s’enorgueillir aujourd’hui.
Le gouverneur doit inciter les élus de certaines communes à œuvrer pour l’amélioration de la qualité de vie dans leurs régions, Surtout quand ces dernières sont touristiques.
Évoquer le manque de moyens, à chaque fois qu’un effort leur est demandé, est un discours qui n’arrive plus à occulter leurs incompétences. Ne se focaliser que sur ce qui remplit leurs poches relève de la plus haute trahison et parmi les prérogatives du gouverneur de la région, est justement de le leur rappeler.
Abdellah Hanbali

