Autrefois, la traditionnelle photo de fin d’année scolaire était bien plus qu’un simple cliché. C’était un rituel attendu, soigneusement préparé. Enseignants et élèves se donnaient rendez-vous des jours à l’avance, chacun s’appliquant à choisir ses plus beaux habits pour figer dans le temps ce moment solennel.
Ce soin apporté à l’apparence, à l’attitude, conférait à ces photos une élégance particulière. Elles respiraient la fierté, le respect et un certain art de vivre et d’être, qui leur donnait une valeur presque patrimoniale.
Aujourd’hui et malgré des moyens techniques largement supérieurs, ces photos ont perdu de leur éclat. Le cadrage, la posture, la tenue, tout semble plus négligé. Résultat : des images fades, sans relief, que l’on oublie aussi vite qu’on les regarde. Elles peinent à traverser le temps, laissant peu de traces dans les mémoires, contrairement à celles d’hier, qui continuent d’émouvoir bien des années plus tard.
Abdellah Hanbali
Quand la photo souvenir avait encore du sens
