Le sujet semble devenu tabou, comme si les autorités marchaient sur des œufs, redoutant l’acharnement de certaines associations de défense des animaux ou de quelques particuliers prompts à s’indigner. Résultat : on se tait, on contourne le débat… pendant que le problème, lui, explose au grand jour.
Les chiens errants se multiplient à une vitesse vertigineuse. Dans certaines artères, on ne parle plus de simples passages aléatoires : de véritables meutes s’y sont installées, contrôlant presque les lieux et instaurant un climat de peur permanente pour les habitants.
Alors, que faire ?
S’il existe une solution consensuelle, humaniste et applicable, pourquoi tarde-t-on à la mettre en œuvre ? Car plus le temps passe, plus le problème prend une ampleur alarmante… et plus il devient difficile à résoudre. Ce n’est plus une question de confort urbain : des vies humaines ont déjà été fauchées après des morsures de chiens enragés. Et l’inaction ne fait qu’ouvrir la voie à d’autres tragédies.
Il est temps que les responsables cessent de se réfugier derrière un mutisme stérile. Qu’ils fassent enfin travailler leurs neurones, qu’ils assument leurs responsabilités et qu’ils proposent une stratégie claire, efficace, respectueuse des humains comme des animaux.
Car le silence observé aujourd’hui n’est pas un simple manque de communication.
C’est un silence… mortel.
Abdellah Hanbali
Photos prises aujourd’hui, dans la quartier de Sidi Moussa
