Sarah Bertaux, jeune éducatrice spécialisée en Île-de-France, vient d’effectuer un pèlerinage à El Jadida, ville de naissance et de vie de ses arrière-grands-parents Benouaïch et Bensimon qui habitaient à El Jadida. Elle fait partie d’une branche de cette grande famille aux multiples ramifications avec d’autres familles mazaganaises telle les Nahon. En effet, Sol Nahon, fille du négociant Salomon Bensimon, était mariée à Jacob Nahon, ils résidèrent à El Jadida, sur l’avenue des FAR, jusqu’en 1971.
Descendante desdites familles, Sarah Bertaux a fait ce voyage au Maroc pour marcher sur les traces de ses ancêtres, voir les lieux où ils ont vécu, la ville où ils ont grandi et se sont mariés, notamment sa grand-mère qui est née à El Jadida et sa mère née à Casablanca.
Comme beaucoup de membres de sa famille sont décédés, Sarah m’a contacté pour obtenir des conseils de ma part et savoir si dans mes recherches publiées j’avais évoqué l’histoire de ces familles et de leur milieu de vie. J’étais également heureux de l’accompagner dans les différents endroits de la ville en rapport avec l’histoire de ses grands-parents et de partager avec elles les éléments d’histoire dont je disposais.
Ses arrière-grands-parents, Joseph Bensimon (1866-1956), était dans le commerce de gros des œufs, et Freha Benouaïch (1891-1954) était femme au foyer. Le couple habitait à El Jadida où il est enterré. Quant à sa grand-mère, leur fille Jamila Bensimon, elle était partie à Casablanca avant 1955 et avait six frères et sœurs : Léon, Élie, Esther, Prosper, Moïse et Simi. Jamila a rejoint ensuite la France en début de l’année 1957 où elle fut connue sous le prénom de Jeanine et donna naissance à Jean-Claude et à Patricia mariée à Pascal Bertaux, le père de notre sympathique amie Sarah.
Sarah Bertaux ajoute une précision : « Ma grand-mère Jamila s’est mariée à Safi en 1953 avec mon grand-père italien Valerio Lidio Marcon. Puis ils ont eu ma mère, Patricia à Casablanca en 1955, et ensuite, ils sont allés en France quand ma mère avait l’âge de deux ans ».
À ce jour beaucoup de membres de ces deux familles sont décédés d’où la difficulté de collecter suffisamment d’informations sur leurs ramifications. D’autant plus que les différentes branches des Bensimon n’ont pas toutes des liens familiaux entre elles. J’ai également expliqué à Sarah que souvent les différents changements de noms ou de prénoms, comme c’est le cas ici, de membres de ces familles (Bensimon/Besmond, Benouaïch/Benoish, Jamila/Jeanine, etc.) rendent difficile le traçage normal des lignées familiales.
Sarah Bertaux qui a pris connaissance de certains de mes travaux, parus dans la série Les cahiers d’El Jadida, est en train d’ébaucher sa généalogie dans le but d’avoir une image aussi complète que possible sur sa grande famille mazaganaise et marocaine.
Le grand dramaturge grec, Sophocle, disait : « Mieux vaut cent fois n’être pas né ; mais s’il nous faut voir le jour, le moindre mal est de s’en retourner là d’où l’on vient ».
Jmahrim()yahoo.fr