Une virée nostalgique m’a récemment conduite au Parc Mohamed V d’El Jadida, lieu où j’avais passé de nombreux moments mémorables pendant mon enfance. Cependant, ce qui devait être une promenade nostalgique s’est rapidement transformé en une visite empreinte de tristesse et de désillusion. J’ai été effarée par l’état avancé de délabrement dans lequel se trouve ce parc autrefois magnifique.
Dès mon arrivée, le contraste avec mes souvenirs d’antan et même avec des souvenirs plus récents, (puisque j’y viens à chaque fois que l’occasion se présente pour moi de visiter El jadida), était saisissant. Les bancs, qui invitaient les visiteurs à la détente, sont maintenant en grande partie endommagés, cassés ou simplement absents. Les chemins pavés, autrefois soigneusement entretenus, sont criblés de fissures et de nids-de-poule, rendant la marche non seulement désagréable mais aussi dangereuse.
Le manque criant d’entretien saute immédiatement aux yeux. Partout, des déchets jonchent le sol, témoignant d’une absence de nettoyage régulier. Les mauvaises herbes ont envahi les pelouses et les plates-bandes qui étaient autrefois soigneusement entretenues. Cette négligence manifeste prive le parc de son charme et de son attractivité.
La végétation du parc, pourtant un de ses atouts majeurs, est également en piteux état. Les arbres (entre autres des dragonniers extrêmement rares au Maroc, des eucalyptus et des palmiers centenaires, des araucarias), témoins silencieux de l’âge d’or du parc, semblent délaissés et malades. Leur feuillage est clairsemé, et certains troncs portent les marques de maladies ou de manque d’arrosage. Les espaces verts qui émerveillaient autrefois le regard ne sont plus qu’un souvenir lointain, remplacés par des étendues de terre aride.
Le parc Mohamed V souffre aussi d’un problème de sécurité notoire. L’éclairage y est largement insuffisant, transformant certaines zones en lieux peu rassurants
une fois la nuit tombée. Cette pénurie d’éclairage adéquat expose les visiteurs à des risques d’accidents ou d’agressions. L’absence de surveillance efficace a
favorisé le vandalisme, aggravant encore plus le sentiment d’insécurité.
À cela s’ajoutent des nuisances sociales qui achèvent de ternir le tableau. La présence de groupes désœuvrés ou de clochards consommant de l’alcool crée une
atmosphère peu accueillante, dissuadant les familles et les visiteurs respectueux de fréquenter le parc. Ces comportements ne font qu’accentuer la dégradation globale du site.
Face à ce constat désolant, il devient évident que le Parc Mohamed V nécessite une intervention urgente. Pour que ce lieu retrouve sa splendeur d’antan, une mobilisation immédiate des autorités locales est cruciale. Des efforts concertés de nettoyage, de réparation des infrastructures, d’entretien des espaces verts et de renforcement de la sécurité doivent être déployés. Seules de telles actions permettront de préserver ce patrimoine urbain précieux et de rétablir l’atmosphère de quiétude et de bonheur qui faisait autrefois la renommée du Parc
Mohamed V d’El Jadida.
A bon entendeur !!
khadija Benerhziel
Merci pour cet article.Je ressens la même tristesse quand je passe devant ce jardin où je venais me détendre jeune, en famille.
Je l’adorai, il était bien fréquenté. En le traversant, je me souviens que le vendredi mon papa nous emmenait boire une limonade.au bord de la plage où la musique de Oum Khartoum résonnait c’etait à chaque fois un moment partagé de plenitude et de repos.Merci encore.
A bon entendant.