Souk Ahfir : une plaie urbaine au pied de la cité portugaise

Censé incarner un projet structurant dans le cadre de l’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH), le souk Ahfir avait été inauguré en grande pompe à l’époque de l’ancien gouverneur, sous le mandat communal d’Abdelhakim Soujda. Un projet soutenu par M. Mouâd Jamîî, alors en poste.
Mais adossé à la prestigieuse cité portugaise d’El Jadida, joyau architectural classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, le souk s’est rapidement imposé comme un point noir urbanistique, à la fois sur le plan esthétique et hygiénique.
L’absence criante d’infrastructures de base, comme des toilettes publiques, a fait de ses abords un espace insalubre, où l’odeur d’urine prend à la gorge les passants. Une situation d’autant plus aberrante que certains y consomment pourtant sandwiches et autres plats à même les trottoirs.
Depuis des années, les véritables amoureux de la ville , les « jdidis » authentiques, ne cessent de réclamer la libération des abords de la cité portugaise et leur mise en valeur. Une revendication légitime face à un lieu aussi emblématique, aujourd’hui étouffé par une gestion que beaucoup jugent hasardeuse, voire irresponsable.
À l’heure où l’on parle de bonne gouvernance et de transparence dans l’utilisation des deniers publics, les responsables de ce type de projet doivent être identifiés, jugés et appelés à rendre des comptes – non seulement à la ville d’El Jadida, mais à la nation tout entière.
Abdellah Hanbali

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