Le Difaâ a beau avoir limité la casse face au Raja (3-2), la défaite laisse un goût amer. Pour beaucoup de supporters jdidis, ce revers « honorable » semble presque rassurant, surtout après le cinglant 0-5 encaissé à domicile contre le FUS. C’est dire à quel point le public jdidi a été conditionné à la contre-performance, au point de considérer comme un exploit le simple fait de rester en Botola Pro.
Car aujourd’hui, le maintien semble être l’unique objectif et la seule consolation. Un contraste saisissant avec les ambitions d’antan, lorsque le DHJ jouait les premiers rôles du championnat.
En face, le Raja non plus n’est plus ce qu’il était. Loin du géant qui dominait la scène marocaine et africaine, le club casablancais aligne l’une des équipes les plus faibles de son histoire, naviguant péniblement en milieu de tableau. Et malgré cela, le DHJ n’a pu en tirer davantage.
À une journée de la fin du championnat, le maintien est assuré, certes. Mais pour une ville et un public habitués à rêver plus grand, cette survie à l’arraché ressemble moins à une performance qu’à un constat d’échec prolongé.
Abdellah Hanbali
