Chronique de Mustapha Jmahri : Les escargots Rhlala de Haouzia

Sur la route côtière de Haouzia (4 kilomètres d’El Jadida) dans la petite forêt, quelques arbres de taille moyenne, couchés par le vent marin, notamment des mimosas, résistent encore à la disparition qui a touché des pans visibles dans la forêt. En cette saison quelque peu humides, il est facile de constater, parfois, sur les branches vertes des mimosas des grappes entières de petits escargots (rhlala en darija marocain). Appelés quelquefois limaçons, ils appartiennent à la classe des gastéropodes. Ils sont reconnaissables à leur corps composé d’une tête munie de deux paires de tentacules, d’une masse viscérale recouverte d’une coquille et d’une longue sole formant un pied. Par endroit, ils sont si nombreux et si serrés qu’ils recouvrent presque entièrement les tiges. Ces escargots se regroupent, souvent par dizaines d’individus, pour échapper à la chaleur du sable chauffé par le soleil de la journée. D’après les scientifiques, si le corps des escargots se dessèche, ils meurent. C’est pourquoi ils ont besoin d’eau pour vivre.
Ces petites créatures se déplacent lentement sur les feuilles et les tiges en secrétant un mucus. D’où la trace un peu blanchâtre laissée après leur passage. Avec la rosée du matin, déposée sur la végétation suite à la liquéfaction de la vapeur d’eau de l’air et surtout pendant la nuit les limaçons s’activent car leur mode de vie les rend tributaires des conditions climatiques.
Généralement, l’espèce que l’on trouve sur la côte de Haouzia est la caragouille rosée qui est aussi appelé « escargot des dunes ». Un peu plus loin, vers l’oulja d’Azemmour, elle est appelée « escargot des roseaux ». Vivant dans des milieux ouverts et secs, principalement sur les zones côtières et dans les dunes, ce petit gastéropode est reconnaissable à sa coquille blanche parsemée de spirales brunes rosées.
Souvent rencontré dans le bois de Haouzia, ce minuscule mollusque est très utile à la diversité écologique.
En effet, lorsque les feuilles, les débris végétaux et les cadavres d’animaux se décom-posent, ils libèrent des nutriments essentiels dans le sol, tels que l’azote, le phosphore et le potassium. Les escargots consomment activement cette matière organique, en la décomposant davantage dans leur système digestif. Une fois qu’ils ont digéré ces matières, ils rejettent des excréments riches en éléments nutritifs dans l’environnement. Ces nutriments sont ensuite disponibles pour les plantes et autres organismes du sol, contribuant ainsi à la fertilité du sol, à la croissance des végétaux, et à l’équilibre biologique de la nature.
Jmahrim()yahoo.fr

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One Thought to “Chronique de Mustapha Jmahri : Les escargots Rhlala de Haouzia”

  1. Chassebleu Famille De Maria

    bonjour,
    je ne connaissais pas toujours très intéressant vos chroniques merci
    Amitiés

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