El Jadida : Serait-ce enfin une lueur d’espoir ?

Certes, nul ne conteste le fait qu’El Jadida s’est dégradée à un point que l’on croyait sans retour. L’opinion publique y est si désespérée vu le laisser-aller de la part des responsables de la gestion de la chose publique, que cette détérioration de la ville est devenue banalisée.
Certes, on ne peut nier que les problèmes conjoncturels dont souffre tout le pays en ces temps de crise n’arrangent en rien la situation. Mais la conjoncture est la même dans tout le Royaume, et pourtant, on constate que pendant que certaines villes arrivent à développer leur gestion et aller de l’avant en procédant à des réaménagements, à El Jadida rien ne va plus.
Incontestablement, on a tous vécu les diverses successions des gouverneurs qui ont, chacun à sa manière, redonné tant d’espoir à la population jdidie, en tentant des réaménagements ponctuels pour colmater les innombrables problèmes d’infrastructures de bases et autres, sans parler de l’envahissement des espaces publics par les marchands et restaurateurs ambulants.
La nomination de Mhamed Atfaoui en tant que Gouverneur de la province d’El Jadida a été ressentie comme une lueur d’espoir par les Jdidis pour une réhabilitation de leur ville. Il faut reconnaitre qu’étant originaire de la province, le nouveau Gouverneur doit connaitre «les défaillances» qui devraient être prises en charge, mais également «les dispositions» à prendre pour un bonne réhabilitation, sachant que les nouvelles orientations du pays exigent la mise en application d’une politique novatrice, mais surtout salvatrice.
Il faut reconnaitre que, vu que l’état des lieux est catastrophique, la remise à niveau ne sera assurément pas une mince affaire. Mais, vu les expériences que le Gouverneur a accumulées par les postes importants qu’il a occupés, l’espoir est grand pour revoir notre ville renaitre de ses cendres.
Les attentes des jdidis sont, assurément, innombrables, mais totalement légitimes. Des décennies sont passées sans que rien ne leur donne le moindre espoir d’un changement. La ville continue son expansion géographique, tout en sombrant dans un ruralisme sans précédent.
D’autre part, le patrimoine jdidi a longuement été délaissé, pour ne pas dire abandonné. Pour n’en citer que certains, on peut évoquer la cité portugaise, le phare Sidi Bouafi, les cabines de la plage, le parc Mohammed V, le centre-ville qui est devenu un vrai souk … tout sombre dans l’abandon et l’oubli.
Une lueur d’espoir est née pour revoir notre Mazagan redevenir la perle d’antan avec l’arrivée d’un fils de notre province pour prendre les rênes de son avenir. Il ne reste plus qu’à reprendre et mettre en œuvre tout ce qui est resté en suspend par d’autres, et conjuguer les efforts pour réaliser les perspectives tant attendues par les jdidis.
Khadija Choukaili

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