El Jadida : Nouvelle gare routière… avez-vous dit ?

Après une attente qui a duré plusieurs décennies, les jdidis avaient enfin perçu une lueur d’espoir, suite au lancement des travaux de construction de la nouvelle gare routière par l’ancien Gouverneur Mohammed El Guerrouj. Un projet qui a fait couler beaucoup d’encre, et qui a enfin été concrétisé le 9 janvier 2019 avec le démarrage des travaux.
Un projet qui devrait décongestionner la circulation du centre-ville et mettre fin aux problèmes de stationnement des autocars et taxis dont souffre la gare actuelle par manque d’espace.
Certes, tous les jdidis savent que la gare routière est, enfin, fin prête pour être fonctionnelle et que tout un tapage avait été fait autour de cet évènement « grandiose » que tout le monde attendait depuis maintenant plus de cinq ans. Même les autorités étaient sorties de leur silence et avaient annoncé, enfin, qu’il n’est plus question que de quelques semaines, le temps de finaliser l’aménagement des voies qui y mènent, il y a de cela presque trois années. C’était en septembre 2022.
Il faut dire qu’à ce moment, on avait constaté que la cadence des travaux d’aménagement de la route menant à la gare routière s’était accrue juste après l’annonce de sa prochaine ouverture par Mohammed El Guerrouj, qui supervisait les travaux en multipliant ses visites sur le terrain pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux et s’assurer que le chantier se poursuivait sans encombres, suite au délai d’un mois qu’il avait fixé pour la livraison du projet.
C’est à se demander si la réalisation des projets lancés à El Jadida sont liés aux personnes qui gouvernent cette ville, et qu’ils sombrent dans l’oubli dès que ces responsables sont appelés pour accomplir d’autres fonctions.
Tous ces facteurs dévoilent, si besoin est, que ce projet qui a fait couler beaucoup d’encre était « boiteux » bien avant son lancement, vu que sa réalisation était basée sur une transaction entre la Commune et le promoteur en charge d’exécuter les travaux de construction. Ces derniers ont été effectués sur un terrain d’une superficie de 1,6 hectares (à proximité de la gare ferroviaire) suite à la cession, au profit du promoteur, d’un terrain de 4 hectares, qui était initialement prévu pour ce projet, et qui se situe à l’angle du boulevard des facultés et de celui de Gibran Khalil Gibran.
Si l’on doit, par acquis de conscience, attribuer le retard accusé dans le délai de livraison à la crise sanitaire, qui avait, certes, engendré un retard vu la période de confinement et ses retombées économiques, il va sans dire que toutes les activités ont repris depuis belle lurette. Il faudrait rechercher les vraies causes de ce retard auprès des autorités en charge de la gestion de ce projet et dévoiler les failles qui contrecarrent l’ouverture de cette gare fantôme.
Et dire que dans d’autres villes du Royaume des projets grandioses voient le jour en l’espace de quelques mois !!! Qui doit-on blâmer alors ???
Y aurait-il d’autres raisons expliquant ce retard d’ouverture de cette « nouvelle » gare au public ?
Les Jdidis attendent seulement qu’on éclaire leur lanterne !
Khadija Choukaili

Related posts

Leave a Comment