Des individus ne possédant même pas d’autorisation se proclament gardiens en se dotant seulement d’un gilet jaune.
Des automobilistes se plaignent: «Même si on s’arrête juste pour quelques minutes sans quitter sa voiture, il faut payer !»
Le ras-le-bol est aussi causé par des prix exagérés.
Un arrêté du ministère des finances, qui date du mois d’avril 2004, fixe la prestation des gardiens pendant la journée à 1 dirham pour les vélos, 2 pour les voitures et les vélomoteurs, 4 pour les camions. Et ce tarif double la nuit. Mais en réalité, les gardiens ne respectent rien.
«Les prix des stationnements aux abords des plages en été flambent ! 10, 15 et même 20, dirhams ! Du jamais vu ! C’est du vol !», peut-on lire sur Facebook.
Et si l’automobiliste refuse de payer les 10 dirhams, les gardiens deviennent parfois agressifs. En effet, un jeune internaute raconte qu’une fois sa voiture garée dans une ruelle, il a été accosté par un gardien qui n’a pas accepté 10 dirhams et en a demandé 15 : «Lorsque j’ai refusé de donner plus que 10 dirhams, le gardien s’est jeté sur mes clés de voiture en les prenant de force et il ne voulait pas me les rendre jusqu’à ce que je paie les 15 dirhams. Je me suis pris la tête avec lui pendant une heure.»
Des histoires comme celles-là, on en entend chaque jour.
Sauf qu’aujourd’hui, beaucoup n’hésitent pas à dénoncer les 20DH demandés par les gardiens, surtout à Sidi Bouzid en été et sont prêts à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour faire en sorte que de tels abus cessent.
Qu’est ce qu’on perd si des panneaux, avec tarifs et surtout un numéro de téléphone pour joindre une quelconque autorité, en cas de litige, soient plantés un peu partout?
Les automobilistes n’ont pas besoin qu’ont viennent à chaque fois envenimer leurs quotidiens, par d’autres tracas, dont ils n’ont que faire.