Il est triste de constater la disparition progressive des symboles qui faisaient partie intégrante du patrimoine d’El Jadida.
La sirène « Zouaka » n’était pas qu’un simple signal sonore, elle incarnait un rituel, un repère temporel et une mémoire collective pour les habitants. Son silence aujourd’hui reflète une certaine négligence à l’égard de l’histoire locale et du lien émotionnel que les Jdidis entretenaient avec elle.
Faut-il vraiment tourner la page, ou bien tenter une mobilisation pour sa restauration ? La sauvegarde du patrimoine ne devrait pas être une fatalité, mais une responsabilité partagée entre autorités et citoyens.
Réveillons l’intérêt pour la remise en état de cette sirène, au lieu de l’ajouter à la liste des trésors perdus de la ville: disparition de l’effigie du roi Mihammed V au parc, de l’horloge de la Poste, sans parler de celle du dispositif de l’horloge du Musée des anciens combattants ( Bureau Arabe), des deux canons de la cité portugaise, voire des moteurs des frigos de la morgue …
Abdellah Hanbali
El-Jadida: la disparition des symboles continue
