Difaâ : Quand « Oulad Leblad » faisaient la fierté d’El-Jadida

Ils s’appellent Riyahi et Saâssaâ. Deux noms qui résonnent encore dans les mémoires des supporters du Difaâ. Deux joueurs emblématiques, issus des quartiers populaires de la ville, qui ont su incarner, à eux seuls, l’âme et la passion d’un club profondément enraciné dans son terroir. Ces enfants d’El-Jadida, ces « Oulad Leblad », n’avaient pas besoin de longs discours : leur engagement sur le terrain, leur rage de vaincre et leur amour du maillot suffisaient à rallumer la flamme dans les tribunes.
C’était hier, et pourtant, cela semble déjà loin. Car ce passé, bien que récent, tend à s’effacer. Le club, jadis vivier de talents locaux, traverse une période de disette. Les générations dorées laissent place à une équipe composée, presque intégralement, de joueurs venus d’ailleurs. Des recrues souvent sans relief, qui peinent à comprendre l’histoire qu’ils sont censés honorer, et dont les prestations ne font qu’alimenter la frustration d’un public en quête de sens.
Le Difaâ d’antan, porté par ses enfants, avait une âme. Aujourd’hui, c’est un club en quête d’identité, orphelin de ses racines. Il est peut-être temps de regarder à nouveau du côté des quartiers, là où bat encore le cœur d’El-Jadida.
Abdellah Hanbali

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