Le magazine mensuel Zamane vient de publier, dans son numéro de février 2025, une étude réalisée par Mustapha Jmahri sur la Tazota comme construction rurale emblématique de la région des Doukkala. Cette étude documentée, avec des photos et cartes en appui, explique d’une manière rationnelle l’histoire de ce patrimoine bien connu dans la province d’El Jadida mais encore méconnu au niveau de la recherche scientifique et historique.
Comme le rappelle cette étude, les constructions dites « tazota » se trouvent presque exclusivement dans la région des Doukkala, à une trentaine de kilomètres d’El Jadida. Site unique au Maroc, ce territoire comprend une douzaine de communes rurales dont certaines voisines.
Les tazotas sont formées par les pierres plates, brutes, extraites de l’épierrement des champs, sans mortier, ni ciment pour les assembler. D’après leur morphologie, les tazotas se répartissent en deux types : celles en tronc-de-cône simple et celles en troncs-de-cônes superposés.
L’étude de Mustapha Jmahri revient sur l’histoire et l’origine de l’apparition des tazotas qui sont toujours mal connues du fait du manque total d’archives historiques et géographiques.
La particularité de l’étude de Mustapha Jmahri est qu’elle souligne qu’Edmond Doutté et Édouard Michaux-Bellaire évoquent la présence de constructions en pierres sèches en Doukkala même s’ils ne mentionnent pas clairement le nom spécifique de « Tazota ».
L’auteur de l’étude s’est basé aussi sur ses échanges avec des spécialistes qu’il cite dans son travail dont l’ingénieur Sergio Gnesda, l’urbaniste Claire Cornu, l’architecte Michelangelo Dragone et le professeur Abdellah Fili.
Envoi de M.B
