Ce n’est pas une grande équipe de Touarga qui a battu le Difaâ aujourd’hui. Les touarguis n’ont pas eu besoin de livrer un grand match pour empocher les trois points. Non, loin de là, ce sont les jdidis qui se sont fait battre tous seuls, en leur offrant la victoire sur un plateau d’argent.
Depuis l’entame du match, le DHJ a lutté d’égal à égal avec l’équipe touarguie. Les deux équipes avaient la possibilité de mener au score. Mais le match restait serré, bien qu’épisodiquement, on notait une légère domination en faveur des jdidis.
C’est le pénalty sifflé en faveur des jdidis et transformé par Farah, qui fut le tournant de cette rencontre. Car c’est à partir de cet instant, que le déroulement du match a changé de fond en comble. C’est à partir de cet instant que les joueurs jdidis ont presque cessé de jouer. Ils ne faisaient plus aucun effort à part attendre le sifflet final de l’arbitre et empocher les trois points qui vont avec.
Or, en criant victoire avant l’heure et en se repliant vers leur camp, ils ont laissé le champ libre devant les joueurs touarguis et leur ont permis de multiplier les attaques et par extension, le danger devant le but du gardien Chennouf.
Comme par enchantement, c’est aussi à ce moment précis du match, qu’on a commencé à voir s’illustrer un joueur comme Zahzouh. Ce dernier a profité de l’espace qui lui a été laissé pour étaler tout son talent de fin technicien et dribbleur, se jouant et se déjouant comme bon lui semblait, aussi bien de notre ligne médiane, que défensive.
C’est toujours à ce moment du match, que la pression des attaquants touarguis a fini par mettre à nu la faiblesse de notre défense et où des erreurs de marquages indignes de joueurs professionnels, ont fini par offrir, et l’égalisation et la victoire, aux touarguis.
C’est ainsi que se transforme en une amère défaite, un match dont les trois points étaient largement dans nos cordes ; où on menait au score à quelques minutes du sifflet final et qu’on aurait même pu « tuer » en menant 2-0, si l’attaquant jdidi, suite à une malencontreuse sortie du gardien Lahouassli, avait réussi à placer le ballon dans le cadre.
Mais c’était écrit dans les cieux que le DHJ allait perdre ce match contre Touarga, bien qu’il avait largement le potentiel de le gagner.
Si jusqu’à maintenant, on a parlé du match sans parler un instant de l’entraineur Chabbi, c’est qu’il a été inexistant tout au long du match.
A aucun moment on ne l’avait vu essayant de galvaniser ses joueurs et de les pousser à se surpasser et à à se battre jusqu’au sifflet final.
A aucun moment, on n’a eu à apprécier son coaching, tout au long de l’évolution du match et de ses rebondissements.
On aurait aimé apprécier son « talent », à l’instar de Sketioui qui a fait les changements nécessaires, juste après le penalty encaissé par son équipe, pour la suite du match qu’on connait. Mais il n’y avait rien de tout cela. A croire qu’il avait cru trop tôt à cette victoire, à l’instar de ses jeunes joueurs.
El Jadida Scoop
