Trump et le monde…

trump1

ELJADIDASCOOP

Les décrets  et les décisions singuliers du nouveau président américain Donald Trump tombent comme une avalanche et déclenchent de vives protestations tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Amérique. En effet, l’homme fait beaucoup plus  dans la menace que dans l’apaisement. Il érigera un mur entre les Etats-Unis et le Mexique, il limitera l’accueil de réfugiés et l’immigration, il redonnera vie à des projets controversés, il interdira le financement par de l’argent fédéral de certaines ONG, il déplacera l’ambassade américaine à Jérusalem et envisage déjà d’écarter la solution de deux Etats pour le problème palestinien.

Face à un homme  si déterminé à malmener le monde,  quelles réactions peut-on  avoir  et quelle conduite peut-on adopter ? Se déclarer surpris ne me paraît ni utile ni raisonnable. Pour les américains d’abord, parce qu’ils l’ont élu malgré une campagne électorale insolite et extravagante mais, toutefois, franche et transparente qui  le donnait  quasi perdant face à sa concurrente, plus paisible et plus rassurante, autrement dit, plus diplomate.  Pour nous ensuite qui avons suivi, impuissants et impassibles, ses revers puis son ascension. Même ses déclarations sur la Palestine ne justifient pas une surprise. Tout au plus, elles écœurent et font atrocement mal. Mais quel prédécesseur a fait mieux ?  De toute façon, un Etat Palestinien avec les colonies et les exigences israéliennes n’est, désormais, ni concevable ni viable. Les  plus visionnaires  parmi les arabes qui l’avaient préconisé bien avant la guerre des six jours (Juin 1966) avaient  été dénigrés et insultés. Il semble aujourd’hui que les seules solutions restantes sont, soit un Etat unique qui regrouperait israéliens et palestiniens, qui se relaieraient au pouvoir à l’avantage évident des premiers, soit un miracle inenvisageable qui viderait les colonies et ferait reculer l’Etat sioniste aux frontières d’avant 1967. Le mandat de Trump ne s’annonce donc serein ni pour les américains qui s’en remettront à des tribunaux qui pourraient le contraindre à plus de raison et de flexibilité ni pour les étrangers, principalement les arabes qui s’en remettront, quant à eux, à des instances internationales qui n’ont, jusqu’ici, jamais rien réglé.

Ahmed BENHIMA  20/02/2017

 

Related posts

Leave a Comment