De l’une des plus belles stations balnéaires du royaume, les élus communaux et à leur tête, le président Fatmi Alaoui, sont entrain de transformer ce coin, naguère paradisiaque, en un véritable Douar.
Toute la plage est squattée 24h/24 par des parasols et des chaises en location. Des Quads de location slaloment toute la nuit au bord de la mer, au milieu des promeneurs et des jets-skis font pareil le jour, parmi les nageurs, sans qu’aucune place ne soit aménagée aux uns et aux autres.
Depuis des lustres, des panneaux aux parkings indiquent un tarif de 05 DH, au moment où les employés de la dite société en charge, exigent 10 DH et plus, au vu et au su de tous et malgré les nombreuses réclamations des automobilistes.
Même les trottoirs n’ont pas été épargnés, puisqu’ils ont été aussi mis en location, pour des jeux d’enfants, frire des frites, bouillir des escargots…
On n’a rien contre toutes ces personnes qui font leur « commerce » sur les trottoirs, mais que reste t-il aux estivants pour se distraire ou ne serait-ce que pour se dégourdir les jambes ?
Le théâtre en plein air qui animait la station dans les années 70 et 80 et qui a vu défilé les meilleurs troupes de théâtre, les meilleurs artistes de l’époque est fermé aujourd’hui.
Il tombe en ruine depuis des décennies, et ce, dans l’indifférence incompréhensible des « élus » et des « autorités locales ».
La fontaine qui trônait au milieu de la place depuis plus d’un demi-siècle, est en panne depuis plusieurs années et tout le monde semble trouver cela normal. Une Fontaine qui a vu défiler des milliers de couples mariés, car la « coutume » voulait qu’ils terminent leurs nuits de noces, par des photos familiales prises devant elle.
A part l’eau, qu’ils ne sont pas encore parvenus à louer pour nous faire payer chaque baignade, tout le reste n’est que location et « affaires » (louches). Pour le repos des vacanciers, revenez une autre fois.
En y pensant de plus près, l’on se demande si ces « élus » peuvent agir autrement, alors que c’est à cela, que se limite leur véritable univers.
Comment peuvent-ils donner à cette station balnéaire, un brin d’air de Saint-Tropez, de Benidorm, de Costa del Sol…quand leur univers s’arrête au Douar et au Souk Hebdomadaire du coin ?
On n’a rien contre les Douars et les Souks Hebdomadaires, mais les gens qui n’ont pas le profil, la bonne vision des choses, le savoir, l’instruction, l’éducation, la culture…pour tirer cette station vers le haut, pourquoi remuent-ils, ciel et terre pour se faire élire ?
Que pouvons-nous attendre d’élus corrompus et corrupteurs, sinon ce genre de gestion.
Et pendant qu’on assassine Sidi Bouzid et qu’on le ruralise, comme a ruralisé El-Jadida, Benrbiâ et consorts, le gouverneur, il est où ?
Que chacun assume ses responsabilités et fasse le boulot pour lequel il est payé.
Abdellah Hanbali
