Au gré d’une visite guidée qui a eu lieu récemment à Jorf Lasfar, on est entré dans un atelier de mécanique, d’apparence assez quelconque. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on s’attendait à tout voir à l’intérieur, sauf à un univers d’Art…de la « Recup’Art »
Dès l’entrée, sont disposés, ici et là, de très belles sculptures, façonnées par différents morceaux de métal, récupérés un peu partout, dans cette immense zone industrielle.
L’artiste derrière ces merveilles et cette agréable surprise, n’est autre, qu’Aziz Alouane, un jeune amazigh, originaire des environs de Taroudant. L’atelier (son atelier) est orné de sculptures monumentales, ornementales et environnementales, réalisées à partir d’une structure métallique de récupération, pour ne pas dire de simples morceaux de ferraille.
Un pari inédit et une idée géniale pour sensibiliser et évoquer par ces sculptures un acte écologique et citoyen. Car de telles initiatives et au-delà de l’Art, sont aussi à encourager par différents organismes dans le but de parvenir un jour, à sensibiliser les citoyens à l’environnement.
Aujourd’hui, ces sculptures sont toujours « enfermées » dans cet atelier de mécanique à Jorf Lasfar. Mais demain, on aimerait voir ce genre de sculpture et d’installations, placées dans des endroits stratégiques de notre ville, pour bien faire passer le message de la sensibilisation àl’Art et à l’environnement : espaces verts, ronds-points, plages, écoles, lieux de divertissement.
Les sculptures « exposées » dans cet atelier, représentent aussi bien des cavaliers, que des chevaux, des faucons, …Bref, des choix loin d’être fortuits par l’artiste, puisqu’il a veillé, à ne puiser que dans ce que les habitants de la région côtoient au quotidien
L’intérêt initial recherché est bien sûr d’admirer le talent de ce sculpteur, mais aussi et surtout de dépolluer, instruire et sensibiliser. Il serait donc judicieux voire salutaire si l’on essaye de sensibiliser et même d’impliquer un maximum de personnes du milieu scolaire et des missions locales au « Recup’Art »
Questionné sur les raisons qui l’ont poussé à vouloir donner corps à son idée de génie, l’artiste nous confie : « Aujourd’hui, on peut dire que les gens se sont progressivement fait à l’idée de la sauvegarde de notre environnement. Le volume de la tôle voire du plastique et autres matériaux, ne sont pas biodégradables et mettront un bon millier d’années pour se décomposer (en polluant le sol ou l’eau dans lequel ils se trouvent lorsqu’ils se décomposent).
Et donc, nous pouvons sûrement réutiliser beaucoup de ces choses qu’on jette aujourd’hui. Et Même si ce n’est pas le cas, ces matériaux sont recyclables. Alors ne les laissons pas « disparaître » dans la nature ».
El Jadida Scoop