Le discours électoral du parti socialiste unifié me paraît, jusqu’ici, le plus sensé, le plus réaliste et le plus crédible. Cependant, l’engagement de quelques uns de ses candidats de renoncer à leurs salaires de parlementaires, s’ils sont élus le 07 octobre prochain, est, de mon point de vue, une initiative maladroite et donc inutile. En effet, l’objectif n’est pas d’obtenir le changement radical, le passage subit d’un extrême à l’autre. Non, c’est plutôt d’aller progressivement et sereinement de l’insensé vers le raisonnable. Sur ce point, cela peut se concevoir de plusieurs manières, notamment :
– Faire admettre, par tous, que la représentation parlementaire est un choix libre et volontaire. Il n’induit donc ni revendication de salaire ni de pension de retraite. Il peut donner lieu (il doit même donner lieu) à des indemnités convenables et nécessaires à l’accomplissement effectif des tâches inhérentes au devoir, sans plus.
– Faire admettre également que cette représentation doit faire l’objet de suivi et de contrôle dans le cadre de l’engagement contracté entre les candidats et les citoyens.
Ahmed BENHIMA
28/09/2016
