« Comment ne pas perdre de vue que le plus important n’est pas l’action mais l’évolution de son être par l’action ? ». Maria Zakia insiste sur le fait qu’être poète n’est pas seulement écrire des poèmes mais que cela exige une manière d’être au monde, de vivre, notamment, en prenant de la distance vis-à-vis des choses pour mieux les comprendre.
Elle met l’accent sur l’importance de l’individuation de l’intelligence pour lutter contre le mimétisme et la bêtise, ainsi que sur la nécessité de l’ouverture d’esprit et du désenclavement de soi.
Ce que pense Maria Zaki confirme l’importance du thème du silence et celui de la lumière à ses yeux, et leur fréquence dans ses écrits. Il confirme, d’autre part, son aisance à utiliser la complémentarité intrinsèque des Sciences et des Lettres, chose qui passe difficilement inaperçue car c’est ce qui caractérise son style et lui permet de renouer avec la tradition des auteurs pluridisciplinaires.
Dans « Le chemin vers l’autre » : « الطريق الى الآخر »qu’elle a traduit elle-même, l’auteure rappelle, à titre d’exemple, qu’il était difficile de recréer la magie de l’instant fugace de la créativité, et que chaque langue possédait ses caractéristiques et ses propres métaphores.
Maria Zaki ne peut revenir sur tous ses ouvrages pour étayer sa thèse, alors elle insisté sur l’importance de la lecture, véritable moyen de rencontrer un auteur.
Abdellah Hanbali