Par : Redouane Bnou Nouçair
Le BOARD, l’organe FIFA qui régit les lois du jeu a fait un premier pas important vers l’utilisation de l’arbitrage vidéo, changement majeur dans l’histoire du football. Il a décidé que l’assistance vidéo à l’arbitrage serait testée en conditions réelles de match pendant deux ans.
Ces tests débuteraient, au plus tard à partir du début de la saison 2017-2018 en espérant que la Coupe du monde en Russie sera la première manifestation d’envergure où l’assistance vidéo sera utilisée pour permettre un meilleur arbitrage. En tout cas, cela est le souhait de Gianni Infantino, le nouveau président de la FIFA.
Pourquoi la vidéo est-elle nécessaire au football?
Les enjeux sociaux et financiers du football sont devenus tellement importants que l’arbitrage en constitue le talon d’Achille. En effet, les arbitres, de par leur impact sur les résultats des matchs sont devenus des acteurs importants dans ce qu’il est, aujourd’hui, convenu d’appeler « football business ». Par leur simple pouvoir de décision, ils peuvent faire basculer des matchs, des pronostics et menacer des intérêts financiers relativement importants.
Deux cas historiques hyper célèbres
Deux erreurs historiques d’arbitrage ont fait jaser le monde du football:
La première a eu lieu durant la finale de la coupe du monde 1966 entre l’Allemagne et l’Angleterre. Les deux équipes jouent les prolongations après avoir fait 2-2 durant le temps réglementaire. À la 100 ème minute, le ballon touche la barre transversale (carrée et en bois à l’époque), retombe (presque ?) sur la ligne, ressort du but et est dégagée par un défenseur allemand. Le but est accordé, malgré les protestations allemandes. Il va permettre à l’Angleterre de remporter la coupe du monde chez elle.
2) La deuxième très médiatisée est celle du but marqué de la main par Maradona durant la coupe du monde 1986. Le joueur argentin confirmera plus tard la faute en déclarant ironiquement que c’était la main de Dieu.
Ces deux cas illustrent l’impact des erreurs d’arbitrage sur le résultat d’une rencontre.
Les arguments de ceux qui sont contre la vidéo au football
Ils trouvent que la question de la vidéo n’est pas assez précise pour être analysée; en effet, s’agit-il d’appliquer la vidéo à toutes les situations litigieuses ou seulement aux situations décisives ? Et, dans ce deuxième cas, qui décidera si une situation est décisive ou pas? Un ensemble d’amateurs trouvent que le football y perdrait ce qui fait son charme, à savoir sa spontanéité. De plus, l’intervention de la vidéo va contribuer à ralentir le jeu. D’autres avancent qu’en faisant appel à la vidéo, on déresponsabilise en atténuant le pouvoir de l’arbitre.
