Au Maroc, l’enseignement privé n’est plus un luxe, ni un complément optionnel. Il devient une nécessité vitale et incontournable. Cependant, son coût laissé en dehors de tout contrôle, expose les familles au chantage incompréhensible et inadmissible.
Récemment, monsieur le ministre de l’éducation nationale a déclaré au parlement que les tarifs dans ce secteur dépendent de l’emplacement des établissements et qu’ils varient entre 300 et 3000 dirhams par mois.
Nous pouvons affirmer sans risque de nous tromper qu’ils vont plus loin encore et qu’ils n’incluent pas d’importants frais supplémentaires, dits occasionnels souvent imprévus et non justifiés.
Et si nous avons bien compris, monsieur le ministre envisage de les faire dépendre de la loi de l’offre et de la demande, à notre avis guère plus efficace.
Nous ne comprenons pas pourquoi seul ce secteur n’est pas soumis à l’autorité d’un ministère (l’éducation nationale et/ou le ministère du commerce) et qu’on ne lui impose pas une réglementation rigoureuse et régulière dans les attributions et dans les tarifs à l’instar d’autres services payants !
Quel citoyen a un jour pu consulter un cahier de charge officiel de ces institutions?
Ce document n’existe pas ou est inaccessible. Il est du devoir du pouvoir législatif de le créer et du devoir du pouvoir exécutif de le faire respecter.
Ahmed BENHIMA
L’école privée n’est pas un luxe?L’école privée n’est-elle pas celle qui creuse un peu plus les inégalités entre les familles qui ont les moyens d’envoyer leurs enfants et les autres qui sont contraints de mettre les leurs à l’école publique qui souffrent de beaucoup de maux.(Pour certaines famille c’est jusqu’à 40% de leur budget,oui,un luxe)L’école privée est-elle arrivée là par hasard?Certainement pas, elle est le pendant d’une politique libérale prônée entre autre par le PJD.En 2014 le premier Ministre Abdelilah Benkirane déclarait: »Le rôle de l’état doit se limiter à assister les opérateurs privés qui veulent s’engager dans ces secteurs(santé et enseignement)voilà pour la philosophie de la promotion de l’école privée.Pourquoi s’étonner des prix d’inscriptions exorbitants et où la qualité de l’enseignement laisse à désirer.Pourquoi s’étonner de la mauvaise pédagogie des enseignants quand ceux-ci sont embauchés avec des contrats à durée déterminée et la précarité qui va avec(3000 dhm sans CNSS pour certains(es)).Qui représente l’état Marocain qui depuis plus de 12 ans, qui encourage la venue des groupes scolaires privés?Personne n’est responsable de rien, savez vous ce que signifie privé?L’élève dans le privé est »’un client »,quelqu’un qui doit être une source de revenus profitables.Les actionnaires qui ont mis de l’argent dans la construction de l’école veulent des gains rapides et d’un bon rapport de marges financières.Dans le »Marché des écoles privées » pourquoi s’étonner de l’envolée des prix, et de la mauvaise qualité des services rendus?La loi du Marché d’ailleurs étendue à tout les secteurs de la société c’est la guerre économique, la lutte, la bagarre de tous contre tous.La philosophie: faire de l’argent rapidement sans aucunes contraintes de régulation, de contrôles de l’Etat ou de règles déontologiques de fonctionnement pour le bien de tous.Les responsables de cette gabegie, de ce gâchis des futures sources vives du Royaume vous les connaissez, ils ne sont pas arrivé aux commandes de l’Etat par hasard.Au delà de ce formidable gâchis que nous constatons dans le système éducatif de cet abandon voulu, décidé et programmé de l’école publique par les gouvernements successifs et la mise entre parenthèse, le rejet de l’égalité des chances dans l’apprentissage scolaire et un avenir équilibré pour tous fait aussi d’autres ravages.Comment comprendre celles et ceux qui ont eu cette chance de faire un parcours scolaire brillant, qu’ils soient ainsi 8000 hauts cadres marocains formés dans le secteur public et privé du Royaume à quitter celui-ci pour partir à l’étranger.
Avant de voter et de confier l’avenir de son Pays on s’intéresse à la philosophie du parti politique pour lequel on choisi de voter, juste pour ne pas avoir des regrets et de l’amertume après.On ne peut pas dire au regard des différentes crises que traverse le Maroc que le charisme de beaucoup d’hommes et de femmes de la classe politique’ soit une vertu à laquelle ils adhèrent avec intérêt.Si il y a aujourd’hui des courageux(es)dans le système éducatif marocain,des gens qui méritent de la reconnaissance ce sont celles et ceux qui à l’école publique se battent chaque jour pour assurer leur métier le mieux possible et transmettre la connaissance au delà de conditions de travail déplorable que chacun leur connait.Une pensée toute particulière pour ces enseignants de région pauvres de régions de montagne ou de douars isolés Abandonnés de tous, et des politiques de développement cohérentes chacun malgré tout, les enseignants, les parents et les élèves continuent de venir à apprendre.