Par Azzedine Hnyen
Suite à une requête présentée par deux membres de l’opposition, dont un ex- président, déposée contre l’actuel président de la collectivité territoriale de Ouled Hcine en 2011 et qui est,encore, sous instruction, après une longue et profonde enquête menée par La brigade judiciaire nationale de la gendarmerie royale, l’inspection générale du ministère de l’intérieur, après avoir déléguée, auparavant, une commission du poursuivi, a sommé le président, suite au procès verbal de la dite commission, les justifications en les justificatifs de la gestion financière et comptable en recettes et dépenses du mandat précèdent. Cette nouvelle a été bien accueillie par les populations de cette localité souffrant de mille et un maux depuis l’avènement de ce président qui brave toutes les lois communales en vigueur.
La gestion de la collectivité territoriale d’Ouled Hcine est, depuis des temps, l’objet d’interrogations multiples depuis l’investiture de l’actuel président. Aujourd’hui les langues se délayent pour évoquer, aisément, des affaires de mauvaise gestion et de dilapidation de deniers publics. « Il faut être bouffon ou masochiste, au pire des cas, pour mener sa commune, en un temps record, à un pareil état lamentable», déplore un élu de la majorité passé de l’autre côté. Sur le tas, la situation a empiré. Tous les piliers vitaux d’un patelin bien structuré sont détruits. L’anarchie, le copinage, le favoritisme et les intérêts personnels sont devenus, par la force des choses, monnaie courante dans tous les services. En un mot, la commune d’Ouled Hcine est au bord du gouffre.
A l’appel des habitants de cette commune, transformée en un vivier de saleté, d’immoralité, de débauche et d’anarchie, l’opposition, en toute âme et conscience, s’est, à maintes fois, manifestée pour son désaccord total sur la gestion unilatérale et anarchique de la gestion de la chose publique de la commune. Des pétitions et des requêtes avaient été adressées aux autorités de tutelle. Mais sans suite. Des procès et des enquêtes sont en cours.
Plusieurs reproches graves lui sont reprochés en ce qui concerne la dilapidation des deniers publics. Notamment ses faramineux frais de déplacement et les excessifs frais du carburant et de communication. A cela, ils ajoutent la piètre qualité des travaux de certaines réalisations effectuées malgré leur coût élevé comme c’est le cas de la route reliant Barrakate Hcina à Chlouha et qui est actuellement dans un état défectueux malgré les 320 millions de centimes engagés. Le même problème, avancent les opposants, est entrain de se répéter au centre de Sebt Douib. Le président aurait signé en mars 2011 l’arrêt de l’exploitation d’une carrière sur la route d’Ouled Aïssa. Le cahier des charges prévoyait la réfection de la route détériorée par la société exploitante. Rien de ceci n’a été réalisé et le comble c’est que la société continue toujours à exploiter cette carrière ! Comment et pourquoi, seuls Dieu, le président de la commune et les responsables de la société le savent !
Les études de projets ne finissent jamais. Seulement, au lieu de lancer des marchés appropriés, il a sollicité, constamment, un cabinet de topographe qui n’est pas habilité pour ce genre de travaux au lieu de le soumettre à un bureau d’études spécialisé. Pourquoi ce détour doit- on se demander ? Le règlement s’opère l’année par 02 bons de commande de 20 millions de centimes chacun. Faites le total depuis qu’il recourt à ce topographe très connu, dans la région, pour ses malversations.
Ouled Hcine est à bout de souffle, exsangue, martyrisée et taquinée par quelques élus peu scrupuleux allant jusqu’à exploiter, à travers leurs associations, des dons de l’OCP à des fins électorales. C’est une commune socialement et politiquement sinistrée avec la dilapidation folle de ses deniers publics dans des projets aberrants, des réaménagements successifs et interminables. L’anarchie qui y règne est indescriptible. Sur un tel terreau, en déliquescence avancée, toutes les voix se sont estompées au profit d’une et d’une seule. Celle de l’absurde administratif révélé par une désorganisation et une désarticulation qui frôlent les limites de la catastrophe rurale hallucinante
Objet de plusieurs plaintes et requêtes auprès de l’intérieur et de la justice, le président n’a jamais été inquiété jusque-là. Les anciennes autorités locales et provinciales avaient bien choisi, selon l’opposition, leur camp dans cette équation déséquilibrée entre un «président» puissant, qualité dont il se targue devant ses proches collaborateurs, et une population frustrée d’un président qui a beaucoup de mal à masquer son incompétence en matière de gestion, ses extrapolations et ses actes illégaux. Même des réponses à des demandes explicatives adressées par les autorités provinciales de la province à l’autorité locale auraient été écrites, selon certains de ses proches, par ses soins. Mais quoi qu’il en soit, l’opinion publique locale est consciente des manœuvres de ce président et souhaitait et réclamait ’intervention des autorités compétentes, en l’occurrence le ministère de l’Intérieur et la Cour des comptes, en vue de mettre fin à ces abus et ses folies de grandeur. Maintenant c’est chose faite. Espérons que la procédure prend son cours normal. Car l’urgence est de redorer le blason de la gestion des deniers publics. Ce blason, qui s’est terni avec le temps. Et le contribuable a besoin de plus de transparence quant à l’utilisation que l’on fait de son argent. Les autorités provinciales pour ne pas donner raison à ces responsables qui se déclarent, à qui veut les entendre, qu’ils sont protégés par des responsables influents dans la province d’El Jadida et par le parti de l’Istiqlal, dont en particulier, le député d’Ouled Frej M’Barek Tarmouniya, se doivent de réagir de façon virulente à ces insinuations graves.