Psychotropes à El-Jadida : Les mazaganais ne reconnaissent plus leur ville

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 Par: Abdellah Hanbali

A peine le croissant est apparu au ciel, annonçant la fin du Ramadan et le début des festivités de l’Aid  , qu’une vague de jeunes délinquants, sous l’effet des psychotropes envahit la ville.

Des voitures furent cassés, notamment place Moulay Al Hassan, des personnes agressées et délestées de leurs biens,D’autres , torses nus, bloquaient la circulation… et une seule question revient en leitmotiv: Où est la police et que fait-elle pour protéger: biens et citoyens?

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les mazaganais ont du mal à reconnaître leur ville et que l’été s’annonce chaud.

Il y a quelques décades, les portes de nos demeures  restaient ouvertes et la crainte d’être cambriolés ou agressés ne nous effleurait guère l’esprit.

Partout à El-Jadida, on avait  le sentiment d’être chez soi. Les adultes  passaient pour nos oncles et nos tantes et on les appelait tout naturellement « âmmi » et « khalti » et  participaient aussi  à notre éducation par la parole et par l’exemple.

Pourquoi donc ce changement et  en un aussi court laps de temps ?

Qu’est ce qui nous arrive ?

Pourquoi ces portes qui restaient ouvertes se  ferment-elles à double tour ?

Pourquoi cette soudaine envie de se barricader ?

Pourquoi autant d’agressivité dans nos rue, dans nos stades et partout ailleurs ?

Pourquoi cette  perpétuelle angoisse de se faire  agresser où que nos habitations se fassent« nettoyées » par des « visiteurs », parfois même en notre présence et malgré « la vigilance » d’un concierge et d’un veilleur de nuit ?

Pourquoi cette décadence et cette perte de confiance en des voisins et proches, vis à vis desquels, on éprouvait naguère, une confiance aveugle  ?

Pourquoi le « chacun pour soi »  et l’ égocentrisme, ont-ils pris le pas sur la solidarité et la vie communautaire ?

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La réponse à de telles questions passerait certes par des études approfondies qui emprunteraient leurs outils et leur dispositif de recherche à des disciplines scientifiques comme la sociologie, la psychanalyse ou autres.

Toutefois et en toute subjectivité, il nous semble que ces noms, devenus du jour au lendemain célèbres, à travers journaux et réseaux sociaux et  qui terrorisent les habitants paisibles de nos ville ; ces « Mjinina »« Draoui », « Oueld Chouafa», « Ouel Habiba »…, soient de purs produits de notre société.

Comment ces personnes sont-elles venues au monde ?

Ceux qui les avaient conçus et enfantés étaient ils habilités à le faire ?

Dans quelles conditions ont-ils vécu leur petite enfance ?

Pourquoi l’école n’a-t-elle pas réussi à leur inculquer les véritables valeurs humaines ?

En quoi les parents et l’entourage ont-ils échoué dans leur mission d’éducation ?

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Comment se fait-il que les châtiments sanctionnant les délits des petits délinquants, au lieu d’être des antécédents judiciaires gênants, deviennent des conquêtes constituant au fur et à mesure un palmarès dont s’enorgueillissent ces insoumis et qui risque d’être couronné par la plus lourde des peines ?

Autant de questions auxquelles il faudrait réfléchir, mais un seul fil conducteur : une Education Saine.

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