El Jadida / Sidi Bouzid…Affaire hôtel La Perle…Comme prévu, les autorités retirent la licence de commercialisation des boissons alcooliques et alcoolisées

perl

 

Par Azzedine Hnyen   hnyen55

 

A notre dernière livraison concernant l’imbroglio qu’a représenté, ces derniers jours, l’affaire « l’hôtel la Perle », nous n’avons pas manqué, suite à la situation administrative illégale de l’établissement, au cours des événements et aux réactions de la gérante face à l’arrêté gubernatorial de fermeture conformément au PV de la commission provinciale du tourisme, qualifiés d’hors la loi, nous avions signalé  que cette épreuve de force allait connaître des rebondissements qui ne serraient guère en faveur des occupants de l’hôtel. Surtout que d’autres services spéciaux de renseignements généraux, dont, particulièrement, ceux de la  Sûreté nationale d’El Jadida étaient entrés en jeu.

Après qu’on se soit opposé de force à l’application de l’ordre de fermeture, malgré la présence des forces de l’ordre, le lundi 24 avril 2017 sous prétexte de l’attente du verdict du tribunal administratif de Casablanca où la gérante a fait appel pour l’annulation de l’arrêté de fermeture. Manœuvre désespérée puisque le fonctionnement de l’établissement est illégal faute d’une autorisation d’exploitation délivrée par les soins de la commune dont elle dépend territorialement. En effet  et selon le dossier administratif de l’hôtel, la gérante l’avait exploité au nom de feu son père  décédé en 2008. Pire encore ! La gérante est parvenue à s’octroyer une licence de la commercialisation des boissons alcooliques et alcoolisées au nom d’un  gérant privé  après avoir écarté celui qui exerçait avec le propriétaire initial.

Comment a-t- elle réussi à obtenir cette licence ?

Quelle est la partie qui la lui avait délivrée illégalement ?

Une affaire qui nécessite l’ouverture d’une enquête judiciaire.

Il est vrai que la gérante avait cherchée, désespérément, à se rattraper en déposant une demande d’exploitation auprès de la commune. Mais cette dernière la rejeta à cause d’une opposition formulée, officiellement, par son frère, d’une autre mère, qui demande son droit d’héritage qui lui aurait été confisqué illégalement. L’affaire est, encore, devant les tribunaux après une première condamnation de la gérante à 2 ans de prison avec sursis pour faux et usage de faux en plus d’une indemnisation pécuniaire au profit de son demi frère.

Face à cette inutile épreuve de force livrée par la gérante, le Wali de la Région Casablanca – Settat, suite à une décision des autorités provinciales d’El Jadida, a adressé un message au colonel régional de la gendarmerie royale le sommant de retirer définitivement  la licence de commercialisation des boissons alcooliques et alcoolisées conformément à l’arrêté 3.177.66 relatif à sa commercialisation en application de ses articles 18 et 24.

Une anarchie dénoncée

Malgré ce retrait, l’hôtel a  continué à braver les lois et les autorités locales et provinciales. Puisqu’il ne s’est pas arrêté de fonctionner, en faisant comme si de rien n’était.

Même état pour « Mziouika »,un autre lieu de débauche et de dépravation. Le gérant privé avait démissionné et avait remis sa licence auprès des autorités compétentes. Malheureusement son propriétaire, usant de son statut d’ex haut agent d’autorité et de son argent, ne s’est pas donné la peine  d’appliquer la loi, en arrêtant toute activité jusqu’à nomination d’un autre gérant.

Une anarchie déclarée sans impunité

Sidi Bouzid vit l’anarchie. Comme s’il dispose d’un statut particulier. Dont ne bénéficient point les autres établissements similaires. Les barons d’alcool à Sidi Bouzid sévissent terriblement et règnent en maîtres absolus. Rien et personne ne les perturbent. Chez eux, tout y est permis. Proxénitisme, prostitution, consommation et vente des drogues de différentes nature et espèce. Ceci sans évoquer celle du narguilé, un commerce indispensable pour être fructueux.

Qui en responsable en 1er lieu ?

Les premiers, mis à l’index, sont les éléments de la gendarmerie royale qui paraissent être aveugles sur ce qui se passe aux alentours d’eux. La brigade surtout vu qu’elle se trouve   en plein milieu et à quelques mètres de ces bistrots de la honte. Elle se permet   même de  s’enfermer la nuit et d’éteindre les lumières. Après nous le déluge, semble-t-elle  dire aux citoyens et aux avoisinants de ces restaurants transformés en des boîtes de nuit. Les plaintes des habitants, qui leur parviennent, restent prisonnièress de leurs tiroirs. Parfois, et même s’il leur arrive de se déplacer à un lieu, ils se contentent de dresser un banal PV qui moisira quelque part au tribunal.

L’implication directe du colonel régional de la gendarmerie royale pour une intervention et le retrait de la licence de la commercialisation des boissons alcooliques et alcoolisées est riche en enseignements. En effet, aucune réaction virulente, de sa part, pour mettre un terme à ce laisser- aller de ses subordonnés, n’a été enregistrée un jour et, ce, malgré la sollicitation de différents hauts responsables de l’autorité provinciale.

Il y a anguille sous roche. C’est la déduction à tirer.

Une sévérité provinciale s’impose

Face à cette anarchie qui  sévit  à Sidi Bouzid et avec les actes terroristes menaçant notre pays, les autorités provinciales se doivent d’y réagir sévèrement et impitoyablement pour freiner ces dérapages insultants.

Le haut commandement de la gendarmerie royale, en la personne du général de Divisions Housni Benslimane, devrait être informé et sollicité pour l’application des lois en vigueur.

Related posts

Leave a Comment