Par Zineb Jaouher
Quatre mois déjà que l’on entend parler des professeurs stagiaires grévistes. Des grévistes qui ont créé un mouvement de « coordination», censé représenter, agir et décider des autres…tous les autres.
Leur seul et unique dessein est de s’opposer aux deux décrets nouvellement introduits par le gouvernement. Le premier minimise la bourse de 2500 MAD à 1200 MAD et le second impose un concours de recrutement à la fin de la formation, au lieu d’un examen de sortie.
Il faut signaler que le nombre des professeurs dans les CRMEF du royaume est de 10.000 stagiaires, néanmoins seuls 7000, d’entre eux, seront affectés et auront des postes étatiques. Les 3000 restants, seront placés dans les établissements privés.
Voici les faits qui ont conduit à toutes ces grèves.
Néanmoins, nous sommes des professeurs stagiaires non grévistes et qui n’ont jamais boycotté les cours.
Certes, nous représentons une minorité, mais nous avons choisi de continuer la formation, d’améliorer notre niveau et de réussir le concours, malgré ces conditions pénibles.
Mais au lieu de nous laisser accéder aux classes pour poursuivre les cours, les grévistes ont choisi de nous interdire l’accès aux cours.
Insultes (pions pigidistes, traîtres, bourgeois, reporters de Mekhzen…), menaces… tout y passait. Et pour couronner le tout, nous nous retrouvés face à des attaques physiques.
Jeudi dernier, nous avons été tabassés. On nous a confisqués nos téléphones portables, enfermés dans une salle et pour finir, voler celui d’une étudiante stagiaire.
Ils font la loi à l’intérieur du centre. Les non grévistes n’ont plus le droit d’accéder aux salles de formation, ni même à la direction.
Nous étudiants stagiaires, on ne cherche à faire mouvement contre qui que ce soit. Nous sommes focalisés juste sur une chose : continuer notre formation en toute liberté et dans des conditions valables.
Par le présent article, nous ne demandons rien de plus que notre sécurité au sein de notre centre de formation, ainsi que celle de tous nos camarades dans les autres villes du Maroc, et qui représentent pas moins de1300 personnes non-grévistes.
