Après une attente qui a duré plusieurs décennies, les jdidis avaient enfin perçu une lueur d’espoir, suite au lancement des travaux de construction de la nouvelle gare routière, un projet qui a fait couler beaucoup d’encre, et qui allait enfin se concrétiser le mercredi 9 janvier 2019 avec le démarrage des travaux.
Un projet, rappelons-le, dont le délai d’exécution était de 18 mois devait donc être livré en juin 2020, conformément aux termes du marché.
Un projet qui devrait décongestionner la circulation du centre-ville et mettre fin aux problèmes de stationnement des autocars et taxis dont souffre la gare actuelle par manque d’espace.
Certes, tous les jdidis savent que la gare routière est enfin fin prête pour être fonctionnelle et que tout un tapage avait été fait autour de cet évènement « grandiose » que tout le monde attendait depuis déjà plusieurs mois. Et les autorités ont bien voulu sortir de leur silence et annoncé, enfin, qu’il n’est plus question de quelques semaines, le temps de finaliser l’aménagement des voies qui y mènent, il y a de cela six mois (septembre 2022).
Il faut dire qu’on avait constaté que la cadence des travaux d’aménagement de la route menant à la gare routière s’était accrue juste après l’annonce de sa prochaine ouverture par Mohammed El Guerrouj, qui supervisait les travaux en multipliant ses visites sur le terrain pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux et s’assurer que le chantier se poursuit sans encombres, suite au délai d’un mois qu’il avait fixé pour la livraison du projet.
C’est à se demander si la réalisation des projets lancés à El Jadida sont liés aux personnes qui gouvernent cette ville et qu’ils sombrent dans l’oubli dès que ces responsables sont appelés pour d’autres fonctions.
Il faut rappeler que ce projet était « boiteux » bien avant son lancement, vu que sa réalisation était basée sur une transaction entre la Commune et le promoteur en charge d’exécuter les travaux de construction. Ces derniers ont été effectués sur un terrain d’une superficie de 1,6 hectares (à proximité de la gare ferroviaire) suite à la cession, au profit du promoteur, d’un terrain de 4 hectares, qui était initialement prévu pour ce projet, et qui se situe à l’angle du boulevard des facultés et de celui de Gibran Khalil Gibran.
Et dire que dans d’autres villes du Royaume des projets grandioses voient le jour en l’espace de quelques mois !!! Qui doit-on blâmer alors ???
Khadija Choukaili