Qui de nous n’a pas entendu ce fameux principe dont nous tangent nos responsables administratifs, dès que l’occasion s’en présente, sur « le rapprochement de l’administration des citoyens » ? Un principe fondamental ayant marqué la majorité des discours réformateurs relatifs à l’administration marocaine, et crié sur tous les toits, mais sans, pour autant parvenir à cet objectif idéal de servir le citoyen, en simplifiant les procédures et surtout avec des délais meilleurs.
Quand, avouons-le, dans d’autres grandes villes du Royaume, l’effort est consenti pour satisfaire le citoyen, à El Jadida rien ne se fait dans les règles de l’art, et chaque fois que l’obligation de demander un document administratif est ressenti, le parcours du combattant est entamé.
Notons que, suite aux réformes relatives au renouvellement de la carte grise et du permis de conduire après 10 ans, qui ont été instaurées il y a quelques années, et tenant compte de l’accroissement du nombre de véhicules lié au développement de la ville, il va sans dire que le nombre de demandeurs est en continuelle expansion.
Cependant, le service d’immatriculation, bien qu’ayant été délocalisé du côté du port vers le boulevard Othmane Bnou Affan, aucune amélioration des services rendus aux citoyens n’a été ressentie et le discours de placer l’intérêt du citoyen au-dessus de toute considération et de tout intérêt personnel en simplifiant les interminables procédures est largement outrepassé.
Est-il normal que ce simple renouvellement de ces pièces majeures que sont la carte grise et le permis de conduire, demandent un délai de plusieurs mois pour que le demandeur puisse enfin les tenir entre ses mains ? Selon le témoignage de plusieurs citoyens, les demandeurs se voient contraints de subir une attente interminable de plusieurs heures, juste pour pouvoir bénéficier d’une prolongation de deux mois sur la carte provisoire délivrée par ce service. Une prolongation nécessaire afin d’éviter de se faire sanctionner par le paiement d’une amende (quand ce n’est pas la fourrière) en cas de contrôle par les forces de l’ordre.
Le triste constat à El Jadida, est que malgré les maintes tentatives de réformes de l’administration, les structures administratives n’ont connu aucune amélioration en terme d’un réaménagement convenable. Il va sans dire que le discours selon lequel l’administration est un outil au service du citoyen qui lui assure une meilleure qualité de service et préserve sa dignité n’a nullement sa place à El Jadida.
A quand une réelle approche d’amélioration de la qualité des prestations de l’administration publique pour garantir un meilleur service au citoyen ?
Il va sans dire qu’une telle amélioration doit passer par la priorisation de la communication, à travers l’amélioration des services d’accueil, d’orientation et d’information, afin de répondre efficacement aux doléances et aux aspirations des citoyens.
Quant à la gestion à distance (en ligne) des demandes de documents administratifs par les citoyens, il faut se rendre à l’évidence que ce n’est sûrement pas demain la veille !!!
Khadija Choukaili
