Dans la soirée du mardi 22 août, un poteau électrique a pris feu au niveau de la route de Sidi Bouzid et la catastrophe a été éludée par miracle. Un incident qui aurait pu être mortel, et qui est passé pratiquement « inaperçu » par les structures concernées. C’est dire à quel point la Commune n’en finit plus de se planter (volontairement apparemment) avec des solutions de colmatages qui ne font qu’enfoncer le couteau dans la plaie, en l’absence d’un réaménagement qui devrait se faire dans les règles de l’art.
Au-delà de cet incident, on ne peut désormais s’empêcher de dénoncer la détérioration de la ville et par conséquent la qualité de vie des jdidis qui continue à se dégrader inexorablement, ni démentir que la ville continue sa descente aux enfers avec une crise urbaine sans précédent qui sévit depuis des décennies, sans que les habitants puissent palper la moindre lueur d’espoir, ou une quelconque amélioration qui pourrait témoigner de la bonne foi que laissait entendre le discours officiel pré-électoral.
Les problèmes continuent de s’enchaîner dans la capitale des doukkalas, où sévit l’anarchie sous toutes ses formes.
Au-delà de l’insalubrité et de l’absence de contrôle des structures concernées pour remédier à l’état de dégradation que connaissent tous les quartiers de la ville, vient s’ajouter le problème de l’éclairage public, qui a été plus ou moins « rafistolé » par la commune, et qui risque de provoquer une réelle catastrophe.
Il faut rappeler également, si besoin est, que tous les projets qui devaient être réalisés en quelques mois trainent depuis des années (nouvelle gare routière, délocalisation du marché de gros des fruits et légumes, remise à niveau des abattoirs…) si bien que la ville continue sa descente aux enfers, et lesdits projets sombres dans l’oubli. Sans parler des voiries qui sont dans un état lamentable, des espaces verts délaissés, de l’anarchie qui sévit dans tous les quartiers « squattés » par des marchands ambulants qui envahissent tout espace encore exploitable.
Que dire de plus sinon que rien ne va plus dans cette ville qui a connu ses années de gloire avant l’avènement de cette « gestion déléguée » qui, avouons-le, a réussi dans d’autres villes du Royaume, mais qui a complètement échoué dans notre ville. On regrette tant cette belle époque où tous les aménagements se faisaient par et grâce aux services municipaux.
Il est bien révolu ce bon vieux temps où les Présidents des conseils communaux avaient pour seul souci le développement de leur ville, malgré le peu de moyens dont disposait la Commune. Leur unique objectif était de palper le fruit de leurs efforts dans l’essor de cette cité qu’ils ont réellement aimée.
Khadija Choukaili