
Des dossiers chauds relatifs à des questions fondamentales en relation avec la gestion de la chose publique, ont été débattus et soumis au vote lors de la session ordinaire du Conseil Communal qui s’est tenue le 3 octobre.
Parmi les questions très controversées qui ont été soumises au débat, la gestion du théâtre Afifi par Ministère de la Culture.
Le Conseil a donc approuvé la décision de la cession du théâtre Afifi au profit du Ministère de la Culture qui en assurera l’administration et la gestion. La Commune renonce ainsi à ses droits inhérents à la gestion de ce théâtre, et par conséquent à tous les privilèges et avantages qui en découlent au profit dudit Ministère.Le débat a été marqué par des désaccords et des altercations entre les membres du Conseil Communal dont certains contestaient la formulation des termes de la convention de passation et ont suggéré de les reformuler de manière à éviter toute équivoque sur son interprétation juridique pour que les droits de la Commune soient bien explicites. D’autre part, cette décision entraînerait la passation légale au profit du Ministère de la Culture, de la propriété du bien immobilier relatif au théâtre, et la Commune perd de ce fait toute autorité sur cet immobilier. Il en résulterait la mise à disposition du théâtre, ainsi que le personnel y exerçant, à la disposition effective du Ministère de la Culture aussi bien pour sa gestion que pour son exploitation.Pour certains, céder le théâtre au Ministère de la Culture serait plus judicieux, ou le garder fermé étant donné les procédures complexes imposées par la Commune aux associations qui désirent bénéficier de ses espaces.
Suite à ces décisions, certains acteurs de la scène culturelle et artistique ont considéré que le Conseil Communal confirme sa régression évidente quant à ses capacités à gérer la chose publique, et continue dans sa lancée des cessions incompréhensibles des biens immobiliers communaux. Des cessions, qui, rappelons-le, n’obéissent à aucune réglementation ou cahier de charges préétablis en mesure de déterminer les obligations et les devoirs de chaque partie.Le Conseil communal a donc approuvé, lors de cette session ordinaire, la décision de renoncer à ses prérogatives se rapportant à l’exploitation du théâtre Afifi.
Khadija Choukaili