El Jadida : Entre intempérie et sécheresse, quel mal est le plus clément ?

Nous avons tous vécu ces instants féeriques que nos Lions de l’Atlas nous ont fait vivre avec leur exploit historique au Mondial du Qatar, qui constitue une première dans l’histoire du football africain et arabe.

Malheureusement, on a beau ressentir et vivre cette euphorie, on finit toujours par redescendre de son « nuage » pour retrouver la réalité de notre quotidien, et constater que dans notre ville rien ne change.

En effet, après près d’un mois de joie à suivre l’évolution de nos lions, et les voir réaliser ce grand exploit, on redécouvre avec amertume, la réalité de nos rues et boulevards suite aux dernières pluies 

Décidément chaque temps a ses déboires. Qu’il pleuve, qu’il vente ou que la sécheresse frappe, il faut reconnaitre qu’on n’a pas les moyens de s’adapter à ces changements climatiques qu’on ne peut qualifier d’imprévisibles, car en saison hivernale, il est évident que le temps risque de ne pas être clément et que la pluviométrie peut enregistrer des taux  exceptionnellement élevés.

Mais là où le bât blesse, c’est quand on se retrouve devant le fait accompli de rues et boulevards complètement inondés, inaccessibles et délabrés, et des citoyens livrés à eux-mêmes sans nul recours, devant des autorités aux abonnés absents.

Faut-il attendre à chaque fois un « Allal lqadouss » surgir de nulle part, tel superman, pour prêter main forte à ses concitoyens avec les moyens de bords dont il dispose en mettant en risque sa propre vie ?

Avec ces intempéries, certains quartiers de la ville ne sont plus que des champs de batailles, et qu’on ne peut même plus les qualifier de quartiers urbains avec des chaussées ressemblant plus à un sentier rural qu’à un boulevard, et des trottoirs complètement défoncés.

A ce stade de la réflexion, et compte tenu de l’infrastructure de base insuffisante, on se demanderait (si toutefois le citoyen avait le choix) si la sécheresse ne lui serait pas plus clémente que les déboires d’une pluviométrie incontrôlable. Car jusqu’à preuve du contraire, exception faite des agriculteurs, nul ne peut se vanter de disposer d’une plantation de blé sur le toit de sa maison.

Il est déconcertant de constater que l’état de dégradation de l’infrastructure de base de la ville ne présage rien de bon, vu ces intempéries qui ont mis à nu (sans jeu de mots)  la réalité de nos canalisations et nos rues et boulevards. Certes, on remarque de temps à autre des réaménagements, mais ils restent, hélas, très en deçà des vrais besoins et des attentes des citoyens.

Mais ne dit-on pas qu’après la pluie c’est le beau temps ?

Alors attendons sagement ce beau temps en espérant qu’il ramènera aussi la volonté et la bonne conscience qui font défaut à certains gestionnaires de la chose publique, au niveau de cette ville qui continue de se débattre dans des problèmes visiblement insolubles.

Khadija Choukaili

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One Thought to “El Jadida : Entre intempérie et sécheresse, quel mal est le plus clément ?”

  1. Hassoun

    On a oublié de faire des prières pour que le bon dieu nous débouche les canalisations des égouts.
    Quand on a pas une infrastructure au point, on ne doit pas demander beaucoup de pluie au bon dieu.

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