Décidemment, la ville d’El Jadida n’est pas au bout de ses peines en ces temps de pandémie.
Après avoir fermé le seul laboratoire autorisé à effectuer les tests PCR, laissant les citoyens livrés à eux-mêmes en cas de doute sur leur éventuelle contamination, les voilà encore une fois confrontés à la difficulté, voire à l’impossibilité de bénéficier facilement du vaccin, vu l’afflux incroyable que connaissent les centres de vaccinations et la salle de sport Najib Nâmi qui a été aménagée en « vaccinodrome ».
L’afflux important des personnes désirant se faire vacciner est imputé à l’élargissement de la vaccination aux personnes âgées de 18 ans et plus, à la suppression des restrictions liées au domicile, mais aussi à la volonté des citoyens d’obtenir le « pass vaccinal » pour pouvoir se déplacer librement.
Dans ce sens, les centres sont pris d’assaut depuis plusieurs jours, avec une attente interminable et une organisation, le moins qu’on puisse dire, est qu’elle est totalement bafouée. Vu cette affluence et la promiscuité constatées au sein de ces centres de vaccination, les mesures barrières sont, ainsi, tout autant bafouées.
Il faut noter également que le manque important en personnel médical et paramédical, à bout d’efforts, et totalement dépassé par la propagation de la pandémie, accentue aussi de manière significative cette insuffisance, sans oublier que les médecins et infirmiers sont les premiers exposés au risque de contamination.
A signaler qu’un courrier du Ministre de la Santé adressé aux directeurs régionaux de la santé dans tout le Royaume souligne que «Pour accélérer le rythme de l’opération de vaccination contre le Covid-19, et dans le but d’atteindre rapidement l’immunité collective, il est souhaitable d’impliquer les étudiants et les stagiaires des écoles et instituts des sciences infirmières et médicales dans la campagne» (Courrier en date du 28 juillet 2021).
Avec cette nouvelle vague de contamination qui bat les records enregistrés en 2020, le seul espoir est que les citoyens prennent conscience de la gravité de la situation épidémiologique que connait le Royaume ces dernières semaines, et se protègent en adoptant strictement les gestes barrières. Seul moyen que les jdidis possèdent, qui est en adéquation avec les impératifs de l’amère réalité de l’insuffisante de la logistique, en ces temps où la gestion sanitaire est tiraillée entre la précarité économique et la nécessité de juguler cette foutue pandémie.
Khadija Choukaili
