El Jadida : Du Deauville Marocain, à un vrai bourg… le pas est franchi depuis bien longtemps

Décidément, cet état de choses n’est pas prêt de changer, vu tous les alibis que le premier responsables communal avance sur la gestion de la collecte des déchets ménagers à chacune de sa sortie médiatique.

El Jadida depuis plusieurs mois, pour ne pas dire plusieurs années dénote d’un laisser-aller de la part des autorités locales qui ne présage rien de bon. Les ordures jonchent les rues et les boulevards en plein centre-ville censé donné une image en mesure de faire la promotion d’un tourisme qui a déserté cette belle ville. El Jadida se ruralise de plus en plus, sans parler des chaussées complètement dévastées par les effets du temps et par une pluviométrie importante qui vient chaque année à bout de tous ces réaménagements des routes qui n’ont du réaménagement que le nom et qui sont surtout une aubaine pour remplir les comptes bancaires de certains.

Il faut rappeler que sur l’avenue Ibn Badis, une voiture légère s’est renversée, la semaine dernière, à cause d’une bouche d’égout béante, provoquant des dégâts importants au niveau du véhicule.

Chaque année on entend parler de l’allocation d’un budget qui se chiffre en millions de dirhams, sans que le résultat n’aboutisse à une réelle remise à  niveau de ces routes et rues de la ville, si bien qu’on se rend à l’évidence que c’est loin d’être une question d’insuffisance de budget, mais bel et bien un problème de manque de sérieux et de droiture dans la gestion des deniers publics.

Il faut noter également que tout cela se fait au vu et au su de tous ceux qui ont la charge de la gestion des projets censés relooker cette ville si riche en ressources et qui dispose d’atouts pouvant faire d’elle la meilleure cité du Royaume.

C’est à se demander (et même à croire) que tous ces responsables n’ont d’autres objectifs que de lui retirer ses lettres de noblesse et de creuser davantage cet abîme qui la fait sombrer dans l’enfer du sous-développement et de l’anarchie. Le malheur est que cette anarchie et cette dégradation se généralisent et touchent la majorité des quartiers. Les routes se délabrent et les ordures jonchent toutes les rues, sans parler de ces commerçants et restaurateurs ambulants qui polluent jusqu’au centre-ville.

Maintenant, et après la réélection du même président communal, peut-on espérer un quelconque changement au niveau de la gestion des affaires communales de la ville ?

Après le scrutin du 8 septembre, et les promesses de « l’ancien-nouveau président » istiqlalien qui s’est engagé, selon le slogan de son parti, à réduire les inégalités sociales et à résoudre les problèmes urgents qui préoccupent la population jdidie, qu’adviendra-t-il de la capitale des doukkala qui a sombre de jour en jour dans cette situation de plus en plus désastreuse ?

Soyons tolérons, et accordons à ce nouveau conseil communal le bénéfice du doute.

Khadija Choukaili