El Jadida : Décès d’un enfant suite a la morsure d’un chien enragé 

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En cette nuit du mercredi à jeudi 17 janvier, un enfant, âgé de 12 ans est décédé à la suite d’une morsure par un chien enragé au Douar Lissasfa relevant de la Commune de Ch’âybat. 

Mordu, depuis quelques semaines et ayant reçu les premiers secours, l’état de l’enfant s’est dégradé et ses parents ont cru bien faire de l’emmener à un guérisseur « spécialisé » dans ces cas de morsure. Malheureusement, quelques minutes après son arrivée chez ce dernier, l’enfant a expiré son dernier souffle. Une fois alertés, les gendarmes relevant de Had Ouled Fraj se sont rendus sur les lieux et ont accompli les rage2formalités nécessaires. La dépouille de l’enfant fut transportée à la morgue de l’hôpital Mohammed V d’El Jadida où elle sera soumise à une autopsie qui déterminera les circonstances de ce décès.

Le problème de décès par morsure reste pourtant posé. Il faut reconnaître qu’une grande majorité des ruraux croient encore en le pouvoir des guérisseurs. Leur « traitement » consiste en certaines incantations, crachats sur la plaie et isolation des malades dans des pièces sombres. Une de leurs principales recommandations à la famille des victimes de morsures de chiens enragés, est de ne consulter en aucun cas un médecin.

Pourtant, le vaccin antirabique existe et son efficacité est prouvée. Il est distribué par l’institut Pasteur du Maroc sous le nom de « Verorab ». Mais malheureusement, malgré tous les efforts déployés par le ministère de la santé dans la lutte anti rabique, la rage constitue encore un problème majeur de santé publique humaine et vétérinaire. Elle sévit à l’état endémique. Aucune province n’est épargnée. C’est une rage essentiellement rurale et suburbaine transmise par le chien et accessoirement par le chat et d’autres animaux. L’incubation de la rage chez l’homme est totalement silencieuse et dure en moyenne de 10 à 90 jours.

Dans la province d’El Jadida, des chiens errants sont recensés par centaines. Ils se déplacent, solitaires ou en meutes sur des kilomètres dans la campagne mais aussi en ville où ils viennent en quête de nourriture.

Il est vrai que la lutte antirabique se poursuit par le Ministère de la Santé. Mais elle ne se limite pas au traitement et à la sensibilisation de la population. Les rageautorités communales y ont un rôle primordial quant à la lutte contre les chiens errants qui constituent le principal vecteur de cette maladie.

Organiser des campagnes pour la capture de ces chiens est louable, mais cette action devrait se faire de manière périodique pour que la lutte soit efficace et venir à bout de ce fléau.

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