Dans le cadre de leurs activités para-universitaires, le Bureau des Etudiants de la Faculté (BDE) et les professeurs chercheurs de la Faculté Polydisciplinaire ont organisé, en collaboration avec l’université Chouaib Doukkali, une rencontre- débat, qu’a animée Abdessalam Seddiki, ministre de l’Emploi et de la Solidarité Sociale, sur le thème « Code du Code du travail : enjeux et perspectives ».
Après les traditionnels mots d’accueil prononcés par le président de l’Université Chouaïb Doukkali, monsieur Boumediene Tanouti, et le doyen de la Faculté Polydisciplinaire, Abdelaziz Chafik, monsieur le ministre a abordé les différents aspects relatifs au code du travail au Maroc tout en évoquant les principales phases de maturation par lesquelles il est passé. « Les nouvelles lois visant à améliorer le code actuel sont dans le pipe et seront bientôt soumises à l’examen au parlement », a- t- il souligné. Par la suite, il a insisté sur la nécessité d’accorder davantage d’intérêt à l’adéquation des formations universitaires par rapport aux besoins exprimés par les différents chantiers socio- économiques ouverts à l’échelle nationale afin d’offrir aux jeunes lauréats universitaires plus de chance d’insertion dans la vie active. Monsieur le Ministre a également lié la problématique de l’emploi à la nécessité de créer une croissance économique afin de parvenir à absorber la forte pression de demandes d’emploi exercée sur le marché à travers trois leviers principaux. Notamment par l’accélération de la stratégie industrielle à l’échelle nationale, le soutien du processus de régionalisation dans la création de richesse, dans le domaine de l’économie sociale et solidaire, plus particulièrement, et par la réduction des inégalités sociales. Il a mis, ensuite, en relief le rôle des partenariats avec les différents opérateurs de l’emploi. Ces partenariats, a- t- il précisé, ont pour objectifs de faire connaître, au sein de l’université, le marché de l’emploi et ses besoins réels en compétences, dans le cadre d’une approche participative ouverte sur l’ensemble des parties concernées. Après avoir rappelé la priorité de l’emploi dans la politique du gouvernement, le ministre a assuré qu’une telle démarche s’inscrit dans le cadre de la régionalisation où la stratégie nationale pour l’emploi devra être appuyée par des initiatives locales ciblées sur les spécificités socio-économiques régionales et répondant à l’enjeu de l’adéquation formation- emploi. L’économie nationale recèle bel et bien un fort potentiel de l’emploi. Il s’agit d’enclencher une dynamique entre les partenaires (universités, opérateurs économiques, société civile) pour faire de la formation un pourvoyeur de compétences au marché et aux grands chantiers structurants du pays, a- t- il dit. «Pour ce faire, il faut que les opérateurs économiques soient présents au sein de l’université et que les formateurs soient ouverts sur le milieu de l’entreprise. C’est la voie du développement qui passe nécessairement par la valorisation des ressources humaines et de la formation continue», a-t-il assuré. «La culture de la dépendance est révolue. Nous sommes dans une société de compétence qui finira par régner au lieu de manifester devant le Parlement. On n’en peut plus !». De par ces propos stimulants, Abdeslam Seddiki a voulu, ce mardi inciter les participants à inculquer aux apprenants au cycle supérieur de compter sur eux- mêmes. Le ministre de l’emploi et des affaires sociales, qui, tantôt, donnait lecture de son allocution, tantôt improvisait, a saisi cet événement, pour lancer un appel aux hommes d’affaires pour s’ouvrir sur les hauts lieux du savoir. «Les hommes d’affaires sont censés être partenaires de l’université et y donner des conférences. C’est un moyen susceptible d’adapter la formation aux besoins du marché de l’emploi», a suggéré M. Seddiki qui n’a pas manqué de mettre l’accent sur les exigences des entreprises quant à l’emploi des étudiants. Enfin, il a annoncé à l’auditoire, composé d’étudiants et de professeurs- chercheurs, que le Maroc s’apprête à lancer, très prochainement, une nouvelle stratégie pour l’emploi. L’adoption de cette nouvelle stratégie est dictée par les mutations liées au marché du travail et aux changements démographiques, a indiqué le ministre de l’Emploi devant un parterre. Cette stratégie accordera la priorité aux secteurs traditionnels générateurs d’emplois comme l’agriculture et l’artisanat, a-t-il déclaré. Seddiki a insisté sur l’importance de la mise à niveau du système productif national pour être au diapason avec les normes de la compétitivité.
Pour sa part, le doyen de la Faculté Poly disciplinaire a rappelé, dans son mot d’ouverture, l’importance capitale qu’accorde l’établissement à l’adéquation des profils de formation par rapport aux besoins en compétences générées par les stratégies sectorielles du développement économique national. Il a avancé, ensuite, que le nombre de licences professionnelles, ouvertes à l’échelle de l’établissement, représente 87% de l’offre globale de formation, avec des cursus ciblés sur des créneaux porteurs et marqués par une forte attractivité telles que les domaines de la logistique, les banques , la GRH, le management commercial , la comptabilité, le marketing touristique, etc. Il a ajouté que les données statistiques disponibles sur l’insertion des lauréats de la faculté révèlent un taux moyen d’insertion de 83% avec plus de 75% dans le secteur privé. Les secteurs, qui emploient le plus de lauréats, sont les banques et les établissements des finances avec un taux de 35%, suivis des multinationales opérant dans le domaine commercial avec environ 27%. Monsieur Tanouti, le président de l’université Chouaïb Doukkali, a souligné, de son côté, la nécessité de multiplier les efforts sur l’ensemble des établissements afin d’améliorer les performances globales d’insertion et de permettre aux jeunes lauréats de participer dans les secteurs stratégiques de l’économie nationale. A la fin de cette conférence, les membres du BDE ont remercié vivement monsieur le ministre et toutes les personnes ayant répondu à l’invitation
Le ministre, répondant à la sollicitation de l’écolo- doukkala, s’est rendu, après, à la Faculté des Sciences pour un débat fructueux avec ces étudiants préparant leurs masters et dont la thématique était « L’emploi vu par les étudiants. Quelles perspectives ? ».
Azzedine Hnyen