Avant le match, on savait que la pression sur les jeunes joueurs du Difaâ était terrible. Cela s’est traduit d’ailleurs par un premier half en demi-teinte où l’équipe est sortie vaincue par un but à zéro.
Mais dès l’obtention du but égalisateur (libérateur) en début de la seconde mi-temps, on ne voyait plus sur le rectangle vert qu’une seule équipe : Notre Difaâ.
Un Difaâ totalement métamorphosé. Un Difaâ comme on ne l’a jamais vu depuis longtemps. Un Difaâ entrain de livrer son match référence de la saison. Un Difaâ qui jouait comme jamais auparavant, qu’on aurait dit onze roses qui après avoir suffisamment mûri, ont enfin décidé de s’ouvrir sur cette belle pelouse verte du stade Al Abdi, pour libérer le meilleur de ce qu’elles ont gardé au fin fond de leurs entailles, depuis des semaines: leur Nectar. Ce parfum (qualité de jeu) qui a envahi les gradins a fini par envoûter et ensorceler tous les fans du Difaâ. Longtemps qu’on n’a pas vu les spectateurs jdidis heureux, entrain de chanter et de danser, comme ce soir. Notamment après l’obtention du deuxième but
Et si le HUSA a fini par obtenir l’égalisation dans le temps additionnel, personne ne peut reprocher aux joueurs, de ne pas avoir mouillé leurs maillots. Quant à un certain Mokoko, il a tout simplement été époustouflant lors de ce match et le meilleur joueur des 22.
Car pour mieux apprécier la performance de ces jeunes joueurs, il faudrait remonter au dernier Mercato (fin des matchs aller), quand la majorité de ces mêmes joueurs ne rêvait encore que d’une simple convocation parmi l’effectif.
Mais parce que notre comité dirigeant « voit petit » et ne joue que pour éviter la relégation, a décidé avec Chabbi et dans le but manifeste de renflouer la trésorerie de l’équipe, tout en diminuant la masse salariale, de libérer cinq joueurs titulaires d’un seul coup ( Massaoud Joumouâ, Hadraf, Rabja, Tamayyazou…) croyant que les carottes étaient déjà cuites pour l’OCK (5 points) et l’IRT ( 2 points) à l’époque.
Or ce sont ces mêmes jeunes joueurs précités, qui se voient propulser d’un coup au devant de la scène aujourd’hui, pour devenir des « titulaires à part entière ». Et avant même d’avoir acquis l’expérience requise, voilà qu’à peine quelques semaines plus tard, c’est toute une ville qui Compte sur eux et les prie de sauver l’équipe du « chaos ».
Voilà pourquoi on trouve que ce soir, l’équipe vient de livrer son match référence. Et ils étaient capables de « bouffer » leur adversaire du jour, en n’en faisant qu’une bouchée, sans le mauvais coaching de Talib. Car voulant étoffer le milieu et la défense pour sauvegarder le score, notre coach à fait sortir d’un coup, Farah, Hannoudi, Maftoul, Chichane…oubliant par la même occasion, que la sortie de ces joueurs qui n’ont pas cessé d’exercer une terrible pression sur la défense adverse (notamment Farah et Hannoudi) va libérer les défenseurs et pousser l’ensemble de l’équipe soussie à l’assaut des buts Doukkali. Dans des cas pareils, une erreur, un cafouillage, une déviation malencontreuse, un joueur nerveux qui commit l’irréparable et… le pire arrive. Et ce soir, c’est la nervosité du jeune Karnass qui a coûté le penalty et les trois points de la victoire au Difaâ.
Fallait-il faire lancer dans le bain, un joueur très jeune et à un moment hitchcockien du match ?
Quoiqu’il en soit, Grand Bravo aux joueurs qui se sont battus becs et ongles ce soir, notamment en seconde mi-temps. Une fois qu’ils se sont libérer de la pression qui pesait sur les épaules de chacun d’entre eux. Bravo à chaque Fan du Difaâ pour sa maturité et son choix à supporter son équipe, tout en laissant de côté les sujets qui fâchent et peuvent nuire au bon rendement de son équipe. Espérons que Talib prenne note des erreurs commises contre le HUSA, pour rectifier le tir et que Jamal Amanallah s’investisse un peu plus, pour épaule convenablement Talib. Après tout, c’est lui qui est censé mieux connaitre les joueurs.
Dans l’attente des prochains matchs, espérons que le Difaâ puisse livrer d’autres matchs pleins, pareils à celui de ce soir.
Abdellah Hanbali