Communes: La culture, hors de l’écran-radar

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Par: Abdallah Hanbali 

De nos jours, dire que quelqu’un est cultivé équivaudrait à presque le qualifier d’inutile. Désormais, tout se calcule suivant le degré de technicité de la personne, selon  un bac plus combien et suivant les lois du marché : offre et   demande. Or la Culture, n’est–elle pas le ciment qui lie solidement les individus et les groupes qui forment une société ? N’est-elle pas un instrument désirable de promotion sociale pour les classes défavorisées ? N’est-elle pas le substrat de l’infrastructure qui sert de base à toute collectivité  humaine ? N’est-elle pas l’activité qui sépare  l’homme de l’animal ?

Les réponses sont impérativement positives. La culture englobe toute la connaissance de l’homme y compris sa technicité.  Elle est le moule et le canevas général. Car que vaut la science  sans philosophie et sans morale, deux composantes de mère culture ? L’idée de culture n’est pas dépassée, elle permet à ceux qui l’acquièrent de mieux comprendre le monde qui les entoure et de développer leur esprit critique.  On peut certes estimer que la culture, c’est toujours mieux que son absence, et ceux qui  sont chargés d’inculquer cette culture qui forme l’identité individuelle et collective sont l’Etat, la famille, l’école, La société et aussi  les collectivités locales. Car il est du devoir des communes de créer les infrastructures, dans tous les domaines, nécessaires à l’épanouissement des citoyens, comme les salles de théâtre, les arts plastiques, les lieux de loisirs, les conservatoires de musique, les bibliothèques, les terrains de sport, le savoir faire traditionnel…

Quand les priorités sont ailleurs…

 La Charte Communale prévoit dans son Article 35 : « Le conseil règle par ses délibérations les affaires de la commune. A cet effet, il décide des mesures à prendre pour assurer le développement économiques, social et culturel de la commune. ». Et le législateur les a désignés pour les responsabiliser à trouver les fonds nécessaires à la promotion de Dame Culture à l’échelon national. Or, et c’est bien malheureux de le dire, Dame Culture reste le parent pauvre des politiques locales et évoquer  ce sujet dans un conseil communal est devenue une moquerie, car il faut dire qu’il ne remplit pas les poches de certains élus véreux.

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Si les responsables ne réagissent pas en  un sursaut responsable et citoyen cela équivaudrait à qualifier la culture dans notre pays comme un « bateau voguant sur l’eau…mais sans phare pour l’orienter ». En effet, tenue à l’écart dans les prises de décisions, la population ne se sent pas partie prenante de leur exécution. Il est donc nécessaire et évident d’associer la population intimement à l’identification des besoins et à la détermination des priorités, à la recherche des solutions et à la prise des décisions.

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