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Noureddine Benouakkas avait été vice-champion d’Arabs got talent. A l’époque il avait réussi un magnifique portrait d’Abdelhalim Hafed.
Lors de son exposition à El-Jadida, il vient d’exceller dans un autre registre et à offrir aux visiteurs toute la panoplie de la Tbourida et du cavalier marocains.
Ses toiles peignaient des regards fiers, un port altier, la poussière, la fumée sous un soleil couchant , des fusils damasquinés, des poires à poudre, des poignards, des burnous, des baudriers, des bottes de cuir…Toute la panoplie du cavalier marocain était là. Une beauté indicible. Une mise en valeur de tout un pan de notre culture. Des touches dignes de cette légende, des ambiances surchauffées de la Tbaourida, qu’il nous suffisait de fermer les yeux, pour se les imaginer et s’y laisser transporter.
Spectaculaires et belles, les cavalcades sont à l’image de cet amour des marocains à l’égard de la plus noble des conquêtes de l’Homme : le cheval.
Est-ce la reconstitution consciente ou inconsciente des charges héroïques menées par nos ancêtres face aux ennemis ?
Quoi qu’il en soit, le visiteur est subjugué par le talent de cet artiste. L’atmosphère crée est telle qu’il n’a aucune peine à deviner les senteurs âcres de la poudre, le son des sabots lancés au galop, les youyous de femmes admiratrices, les cris du Allem (leader de la Sorba) s’adressant aux cavaliers et les sons de l’ Aita jouée comme en arrière plan ….
Tous les ingrédients nécessaires sont là. Ils nous facilitent la reconstitution des airs de fêtes d’antan et surtout à replonger dans cette culture unique au monde et qu’on délaisse au lieu d’en faire une fierté.
Les couleurs choisies sont chaudes : l’ocre, le rougeâtre, le jaune, le bleu-verdâtre. Ils expriment la gaieté et reflètent le Maroc.
« Le cheval pour moi reste lié à l’action, à cette poussière soulevée par les galops des sorbas ; à ces couchers du soleil ; aux jeux de l’ombre et de la lumière qui en résultent et à toutes ces choses qui donnent libre cours au rêve et à l’imagination de l’artiste.
Ce sont là autant d’images et de schèmes ancrés dans mon inconscient d’enfant mazaganais et habitué aux Moussems et à la Tbaourida. »
Un grand bravo à ce peintre doukkali, qui avec Habbouli, Dibaji, El Azhar, Zokhrouf, Zaoui, Zoubir, Bouânani, Abdelouadoud…sont entrain de redorer le blason d’une culture régionale, naguère des plus luisants.