
Faudrait-il espérer une visite Royale dans chaque ville du Royaume pour que la réglementation urbanistique soit respectée ?
Il a fallu que les travaux en cours d’un grand projet attirent l’attention de Sa Majesté Mohammed VI lors d’une tournée dans la ville pour qu’une enquête soit ouverte à la commune de Fnideq, par une commission du Ministère de l’Intérieur. Une enquête à laquelle ont été convoqués le wali de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima et le gouverneur de la préfecture pour fournir des éclaircissements sur ces constructions qui ont été édifiées dans des zones interdites, situées sur le littoral réservé aux activités touristiques à Tamouda Bay.
Il faut dire que ces infractions découvertes par Le Souverain, lors de sa visite dans la région, ont révélé que ce grand projet immobilier avait englouti un chemin piétonnier, condamné une route à double sens et dépassé la hauteur autorisée pour les constructions qui sont face à la mer.
L’enquête qui s’est concentrée essentiellement sur la résidence du «lotissement des jardins de Fnideq», a révélé que les plans ont été modifiés illégalement.
Que de villes du Royaume connaissent ce genre d’infractions sans aucune réaction des autorités!
La ville d’El Jadida a été, à maintes reprises, privée d’espaces verts, transformés en lotissements avant même qu’ils n’aient vus le jour.
Le béton armé a inondé la ville qui pullule de lotissements résidentiels mais manquant grandement des commodités nécessaires telles que parkings, aires de jeux, espaces verts…
Il faut se rendre à l’évidence et s’avouer que ce n’est un secret pour personne que le secteur de l’immobilier est le plus touché par la corruption. Les promoteurs travaillent mains dans la main avec les élus, quand ce ne sont pas ceux-là mêmes qui s’érigent en promoteurs, si bien qu’aucun espace bâtissable n’est épargné.
Les exemples ne manquent pas dans cette cité jadis surnommée le Deauville marocain.
Des projets de réaménagements irréfléchis qui se font sans respect du schéma directeur d’aménagement, et qui ne présentent pas les commodités nécessaires aux citoyens.
Idem pour Sidi Bouzid qui constitue une station balnéaire des plus prisées et qui troque, de plus en plus, ses espaces verts et ses terrains contre des lotissements qui envahissent cette commune censée être estivale et de détente.
Il faut noter qu’il incombe à l’Agence Urbaine, en tant que structure concernée par la planification urbaine et les plans d’aménagements, en collaboration avec les autorités locales, d’assister techniquement tout opérateur public et privé en matière d’aménagement urbain, tout en veillant au respect strict de la réglementation relative du schéma directeur d’aménagement urbain.
Si le Souverain pouvait visiter toutes les villes du Royaume pour se rendre compte de cette anarchie, ils seront peu nombreux les walis ou gouverneurs qui seraient épargnés, car, hélas la droiture et l’honnêteté de certains, semble avoir du mal à résister à la tentation et à la convoitise.
Khadija Choukaili
Au delà des responsabilités de l’agence urbaine et de la commune on se demande ce que font les associations de défense de l’environnement,les associations de quartier.On se demande ce que font également les simples sujets du trone convoqués aux urnes régulièrement.C’est vrai, avouons le, que passer son temps à se vautrer devant les écrans pour évaluer la dernière coupe de cheveux,le dernier tatouage du footeux espagnol,ou du meilleur buteur de la botola ça ne laisse pas beaucoup de temps pour s’épancher sur son environnement.La faillite n’est pas que dans le tiroir caisse des entrepreneurs.
J’aurais préféré comme titre:
« Des infractions réglementaires »