Jamal Hossaini-Hilali, docteur vétérinaire et professeur à l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II à Rabat, vient de publier un nouveau livre intitulé « Les saints de Salé ». Au-delà de sa formation scientifique, ce chercheur connu et reconnu, est un historien qui s’investit, depuis plusieurs années, cœur et âme pour sa ville Salé dont il a consacré plusieurs articles et travaux.
En 143 pages, cet auteur brosse le portrait et le parcours d’une trentaine de saints de Salé dont les sanctuaires se trouvent soit à l’intérieur ou à l’extérieur des remparts de la ville. À l’origine, et comme il l’explique lui-même, ce sont des hommes et des femmes pieux qui avaient trouvé refuge dans cette cité accueillante pour continuer et approfondir l’exercice de leur foi. Historiquement d’ailleurs, la ville de Salé est connue comme l’un des espaces au Maroc qui invite le plus à la spiritualité, la contemplation et la dévotion.
Pour faciliter au lecteur d’appréhender en un seul volume l’histoire des saints de la ville, l’auteur a opté pour une méthodologie consistant à présenter ces saints par période dynastique : almohade, mérinide, saâdienne et alaouite. Ce choix indique bien que la glorification des saints dans la société marocaine est très ancienne dans le temps. Pour d’autres saints dont les données chronologiques manquent, ils ont été présentés en dernier.
Parmi les saints présentés : Sidi Moussa Doukkali, originaire de la région des Doukkala (XIIe siècle, à l’époque des Almohades), Sidi Haj Ben Acher, et Sidi Bouhaja (nés en Andalousie à l’époque mérinide du XIVe siècle), Sidi Abdellah ben Hassoun (XVIe siècle, qui correspond à l’époque saâdienne), Sidi Ahmed Taleb, originaire de Ksar el-Kébir (XVIIe à l’époque Alaouite) et encore bien d’autres noms.
Si le livre ne consacre pas de biographies distinctes à des saintes, par contre dans l’épilogue, l’auteur consacre quelques pages à la chérifa Haja Lalla Batoul Chekroun enterrée au cimetière de Sidi Belâbes à Salé, et cite également les noms d’autres saintes de cette ville telles Lalla Aicha Messaouda, Lalla Chahba, Lalla Ghnima et bien d’autres.
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