Jumelages d’El-Jadida : POURQUOI TANT D’ÉCHECS ?


– Combien sont-ils ?
– À qui profitent-ils ?
– Quels avantages en tire la ville ?
A-t-on raison de parler d’un échec à répétition et pourquoi ?
El Jadida a saisi depuis belle lurette, l’importance d’une telle ouverture. En témoigne le premier jumelage en 1964 de la ville avec Arenzano, région de Gênes, en Italie!
Depuis, toute une série de jumelages a suivi, parfois avec des villes de renommée mondiale. Et c’est tout à l’honneur de notre ville.
Il s’agit des villes de :

  • SETE et VIERZON (France).
  • SINTRA, ALBUFERA et LAGOS (Portugal).
  • MARBELLA (Espagne).
  • ACAPULCO (Mexique).
  • MAZAGAO (Brésil).
  • VARENNES(Canada).
  • TUKUMA (Etats-Unis).
  • NABEUL (Tunisie).
  • YAOUNDË (Cameroun).
    Un grand nombre de ces jumelages a été conclu sous Feu Mohammed El Masmoudi ( ex-ministre de l’Industrie et du Commerce) et Feu El Kadiri. Deux ex-présidents de notre Conseil Communal qui ont cherché, à ouvrir El-Jadida à des villes de différents continents, grâce à leurs contacts personnels et réseaux diplomatiques.
    Mais le hic, c’est qu’après chaque jumelage et une fois que les délégations des deux villes se sont rendus visites et que d’énormes sommes ont été dépensées en voyages et réceptions… plus rien ne se passe. C’est le calme total. A croire que la concrétisation d’un jumelage reste une fin en soi pour nos « prestigieux » élus,.
    Ils ignorent que le jumelage est un travail de longue haleine ayant pour finalité, un décollage culturel et socio-économique de leur commune.
    Réaliser des jumelages avec des villes, aux quatre coins du monde, est en soi, une excellente initiative lorsqu’on a un plan préétabli, une vision claire, des élus en mesure de mener à bien ces missions ; des cadres compétents et capables de réaliser les études nécessaires et les projets dont la ville à besoin…

El-Jadida, ville aux douze jumelages !!! Mais à part deux ou trois noms donnés à certaines avenues, qu’en reste-t-il encore, pour nous le rappeler ?
Des noms d’avenues qui tels des stigmates, des plaies toujours ouvertes et des témoignages douloureux de l’histoire, sur tant de gaspillage et d’incompétence…
Douze jumelages pour… douze fiascos. Difficile de faire pire.
57 ans après le premier jumelage, que reste-t-il des volets interculturels, que l’on voulait bâtir avec « l’Autre » ?
Que reste-t-il de ce rapprochement des individus, pour qu’ils partagent et échangent leurs expériences, leurs opinions et leurs valeurs ?
Où sont nos mesures de soutien pour l’échange et pour l’acquisition de nouvelles compétences, par exemple, à travers des formations ?
Combien de projets lancés par des organisations de la société civile au niveau local ou régional ont été soutenus grâce à nos divers jumelages ?
Combien d’événements à haute visibilité, tels que la commémoration d’événements historiques, des manifestations artistiques, la distribution de prix, destinée à mettre l’accent sur des accomplissements majeurs, ou encore des conférences d’une grande portée ont-ils été soutenus ?
Combien d’études, d’enquêtes, de sondages d’opinion ont été effectués grâce à ces associations ?
Alors pourquoi tous ces jumelages, si les Hommes capables de les mener à bien…font défaut ?
Pourquoi chercher ces jumelages lorsqu’on n’arrive même pas à avoir une ville « décente » : propre, avec des routes et des trottoirs bien entretenus… ?
A bon entendeur…
Abdellah Hanbali

PS: Nos photos montrent la ville de Lagos ( Portugal) et la notre…autant dire qu’ « il n’y a pas photo »…Honte à nous et à nos « conseillers ».

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