Je viens de relire le recueil de nouvelles « Sur la route de Mazagan » de l’écrivain Mustapha Jmahri. Il s’agit d’un recueil comportant des histoires et des historiettes ancrées dans la réalité marocaine et racontées d’un point de vue humaniste. L’auteur y brosse des portraits, des faits et des anecdotes de personnes locales et étrangères issues, en général, de la région d’El Jadida des années 1960. Globalement, ce travail comme le signale, et à juste titre, sa préfacière, la professeure universitaire Hind Lahmami, spécialiste du patrimoine marocain, est un travail littéraire de mémoire. En ce sens, il fait la continuité du précédent recueil « Figues et châtiments » publié chez l’Harmattan en 2012 et qui s’inscrit également dans le cadre du projet éditorial de l’auteur : celui de faire connaître le passé de la cité d’El Jadida lors des temps cosmopolites.
Ce nouveau recueil « Sur la route de Mazagan » allait aussi être édité par l’Harmattan. L’auteur avait reçu auparavant un avis favorable mais, après réflexion, il prit l’initiative de le publier dans sa série « Les cahiers d’El Jadida » après avoir constaté, lors de ses quatre expériences précédentes, la difficulté de trouver les ouvrages des auteurs marocains dans les vitrines des librairies marocaines. Car en effet, selon un libraire casablancais que j’ai pu approcher, les ouvrages publiés à l’étranger d’auteurs marocains ne sont disponibles que sur commande préalable.
Ainsi ce recueil porte dorénavant le numéro 25 de la série « Les cahiers dEl Jadida », puisqu’il s’agit d’un ouvrage focalisé lui aussi sur le même terroir, mais avec un autre regard plus littéraire et plus poétique.
À signaler également que les lectrices ne manqueront pas de s’émouvoir des aspects romantiques de certaines nouvelles telles « L’inconnu qui aimait Marie Mérac », « Pourquoi Michelle Leroy n’était pas Michèle Leroy » ou « Nazik, poétesse du pas des Pharaons ».
Pour résumer je vois utile de rappeler ce qu’a écrit la professeure Hind Lahmami récemment sur sa page Facebook : « Le recueil Sur la route de Mazagan est une oeuvre qui se laisse lire avec fluidité et aisance. Elle regorge d’informations et d’anecdotes. Un pur délice pour les amateurs du patrimoine de la région de Doukkala ! ».
M’barek Bidaki
Fragments de portraits « Sur la route de Mazagan »
