La Ville D’El-Jadida Mérite Un Tout Autre Sort

La ville d’El-Jadida n’est plus que l’ombre d’elle-même. Elle sombre petit à petit dans la médiocrité par la faute de ceux qui sont censés la gérer au mieux.

De quoi s’agit-il ? Il est question de l’état lamentable dans lequel se trouve aujourd’hui cette cité. Ici et là, c’est le même spectacle désolant qui s’offre à la vue ou plutôt qui agresse celle-ci : Les détritus, la saleté, les eaux stagnantes et nauséabondes envahissent pratiquement toutes les rues et ruelles.
À Saâda et ailleurs, des souks anarchiques sont créés du jour au lendemain dans des quartiers résidentiels au grand damne des habitants.

Où que vous alliez, c’est le même constat, le même spectacle désolant qui s’offre à vos yeux, ce sont les mêmes odeurs fétides qui agressent vos narines.Les mêmes occupations illégales de l’espace publuc. La même polution visuelle, sonore et olfactive.
Aucun quartier, aucune commune n’est épargnée par ce phénomène très dangereux pour la santé de nos concitoyens.

Pendant ce temps, le Conseil de la ville est aux abonnés absents. La ville autrefois surnommée, Deauville (ville Française), est en train de devenir une ville-poubelle.

Pratiquement là où vous allez, que ce soit : Avenue El Hansali, Zerktouni, Nabeul, Mohammed V, El Qods, Mouilha, Saâda, la corniche, la plage… Bref partout à El-Jadida, là où votre regard se porte, vous remarquerez qu’il y a des ordures… et des occupations anarchiques et illégales.
La ville est pratiquement entièrement jonchée d’ordures, des détritus qui empestent l’air, des odeurs nauséabondes qui vous obligent par endroits à vous boucher le nez. Il y a même des matières fécales par endroits, des crottes de chien et vous avez intérêt à faire attention où vous mettez les pieds.

C’est carrément l’apocalypse, on se croirait dans une décharge publique et encore que là-bas au moins on sait où on est.

On ne vous raconte pas des histoires, on ne vous ment pas. On vous dit les choses comme elles sont. El-Jadida est devenue cauchemardesque tellement c’est sale et tellement ça pue par endroits. Faites un tour derrière le théâtre Afifi pour vous en assurer…Une honte.

A qui incombe cette situation?

Qui est responsable de ce gâchis?

Qui doit rendre des comptes aux citoyens dont la santé est sérieusement menacée?

Qui sont les responsables de la propreté, de l’hygiène au niveau de cette ville?

Que font-ils?

Où sont-ils?

Pourquoi les habitants vivent-ils dans une ville aussi sale?

Vous aurez remarqué comme moi que le Conseil de la commune est pratiquement inexistant, que les élus sont occupés ailleurs, que tout ce qui touche à la ville en termes de propreté, d’espaces verts, d’hygiène , de salubrité, de respect des espaces réservés aux piétons est le dernier de leurs soucis.

Dans ces conditions, que font ces personnes qui sont incapables de gérer comme il se doit la ville?

Ils n’ont pas le droit de tenir en otage cette ville qui mérite un sort meilleur que celui que lui font subir ceux dont la responsabilité est de tout mettre en œuvre pour maintenir vivace l’image de marque de cette cité.

Lorsqu’on remonte dans le temps alors que la ville était gérée par les services municipales et un certain ‘’chef Moussa’’ la différence était flagrante.

Ces individus qui gèrent la ville aujourd’hui sont en train d’effacer la mémoire vivante d’El-Jadida, une ville qui meurt à petit feu par la faute de ces irresponsables qui participent à la mise à mort de nos quartiers, de nos avenues, de nos immeubles et nos jardins quand on voit l’état dans lequel se trouve certains boulevards,cela se passe de tout commentaire.

El-Jadida mérite mieux, les mazaganais méritent mieux. Mais quand la gestion d’une ville se retrouve entre les mains de personnes incompétentes, d’opportunistes, d’incapables, il ne faut pas s’attendre à des miracles, car ces derniers ne recherchent que leurs propres intérêts. Incivisme et irresponsabilité, tel est aujourd’hui le constat.

Il fut un temps où il faisait bon flâner à El-Jadida, faire du lèche-vitrine en famille, un temps pas très lointain où l’air était respirable, où il n’y avait pas d’ordures jetées çà et là.

Il fut un temps où les boulevards étaient propres et les jdidis fiers de leur ville; en ces temps-là, il n’y avait pas de conseil de la ville, il n’y avait pas d’élus. Ceux qui s’occupaient de la propreté, de l’hygiène, des espaces verts, c’était la municipalité. Et ça marchait très bien. On savait qui était responsable, on savait qui faisait quoi….

Aujourd’hui, c’est une pagaille monstre. C’est le grand désordre. C’est du n’importe quoi et du jamais-vu.

El-Jadida, ville ou souk?

Elle croule sous les ordures, ce n’est pas une vue de l’esprit, loin s’en faut, c’est la réalité amère que nous vivons chaque jour.

Et comme si ce paysage désolant ne suffisait pas, on bute sur les vendeurs de fruits, de légumes, de poix-chiches, d’escargots, de jus d’orange …. Ils sont à tous les coins de rue, même les avenues commerçantes aux vitrines bien décorées sont envahies par des énergumènes venus on ne sait d’où.

C’est sans aucune gène, sans crier gare qu’ils plantent là où bon leur semble leurs charrettes et qu’ils se mettent à vociférer les mérites d’une marchandise proposée au rabais.

On se croirait dans un souk moyenâgeux, tous les ingrédients sont réunis en un même lieu et en un même endroit en présence de tous les acteurs.

Le plus bel exemple, c’est celui de quartier Saâda, quartier Sidi Moussa l’avenue El Hansali et Zerktouni… qui aggravent ce genre de situation qui peut à tout moment dégénérer.

Une situation choquante pour celles et ceux qui ne sont pas habitués à de tels clichés en plein centre-ville.

A la limite, on peut comprendre que cela existe dans un douar lointain, au niveau d’un village, mais pas au cœur d’une ville comme El-Jadida.

Cette situation est pénalisante pour tous les commerçants qui ne savent plus à quel saint se vouer, leurs devantures sont littéralement envahies, leurs clientèles préfèrent ne pas s’aventurer au milieu des vendeurs ambulants, et je passe sur ce que pensent les hommes d’affaires, touristes qui descendent au Mazagan, au Pullman… lorsqu’ils constatent par eux-mêmes l’état où se trouve la ville.

La question qui se pose est de savoir ce que font les responsables, les élus, le Conseil de la ville pour remédier à tous ces dérapages.

La situation est ce qu’elle est, elle le restera tant que ces pollueurs ne seront pas sanctionnés, tant que nos rues, nos avenues ne seront pas totalement débarrassées des farachas et des vendeurs ambulants qui portent atteinte à Mazagan.

On ne cherche pas des poux dans la tête de nos édiles, loin s’en faut; nos propos découlent d’une réalité que tout un chacun vit au jour le jour. Il faut se rendre à l’évidence. El-Jadida, d’autrefois est en train de sombrer lentement, mais sûrement et surtout désespérément dans une déliquescence morbide qui fera de cette ville un Big douar.
L’heure n’est plus au palabre, aux discours stériles, aux guerres intestines entre les élus des différentes formations politiques.

La situation est assez grave, des solutions immédiates doivent être trouvées pour arrêter cette hémorragie.

Si rien n’est fait, si des actions concrètes, vigoureuses et radicales ne sont pas mises en chantier dans les plus brefs délais, le décor des ordures, de la saleté, des détritus, des ferrachas… qui encombrent la ville, va certainement s’accentuer.

Il en est de même de l’occupation illégale des espaces publics par des hordes de vendeurs ambulants.

En attendant, les mazaganais dénoncent vigoureusement la situation actuelle qui est le résultat du laxisme et de la léthargie des responsables du Conseil.
El Jadida Scoop

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