Depuis le début de ce mois de juillet, les cafés mobiles ont totalement disparu de leurs coins habituels et notamment au boulevard Ennasr et autres grandes artères côtières d’El-Jadida et Sidi Bouzid.. En cause, la chasse sans merci qui leur a été déclarée par les autorités locales suite aux doléances des propriétaires des cafés et des restaurants qui y ont toujours vu une concurrence déloyale.
Leur fédération rappelle, à juste titre d’ailleurs, la hausse des taxes sur l’exploitation temporaire de l’espace public, tout en sonnant l’alarme sur la situation critique du secteur et en soulignant les fermetures de plus en plus fréquentes d’établissements en faillite. Il accuse les cafés ambulants de leur livrer une concurrence déloyale, alors que les propriétaires des cafés et des restaurants croulent sous les charges et les pénalités, notamment celles liées aux contrôles de la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS).
De leur côté, les propriétaires des cafés ambulants ne cessent de répéter à qui veut les entendre, qu’ils ne demandent qu’un cadre légal pour pouvoir opérer en toute légalité et pour se protéger de toute attaque. Car ces cafés mobiles sont leur seul gagne pain et leur principale source de revenus. Et que contrairement à ces allégations, ils ont aussi des charges, comme le moteur de la voiture qui doit tourner à plein régime tout au long de la journée pour générer l’électricité nécessaire au fonctionnement de la machine à café. Ce qui nécessite au moins 100 dhs de carburant par jour. Ceci sans parler du matériel du travail, de son entretien, du café et des consommables tels les gobelets et autres.Du côté des habitués de ces cafés ambulants, si on fait valoir le libre choix des clients et la loi du marché faisant que le meilleur gagne. ces derniers disent apprécier la très bonne qualité des cafés ambulants et troquent volontiers leur habituel café à 10 ou 15 dh pour ce café ne dépassant pas les 5 ou 6 dirhams mais nettement plus savoureux.L’idéal serait que les autorités puissent instaurer un cadre légal pour les cafés mobiles et ce par l’octroiement d’une autorisation et l’imposition d’ un impôt annuel. Ce serait là une bonne manière de légaliser cette activité, de préserver des milliers d’emploi et de protéger des centaines de foyers du besoin et de la pauvreté.
Ceci dit et avant de conclure, reconnaissons, tout de même, qu’on a du mal à comprendre la hargne qui a été mise pour « déloger » ces cafés mobiles, au moment où le centre ville, boulevard Zerktouni…connaissent une anarchie indescriptible, au vu et au su de tous.
El Jadida Scoop