Chronique de Mustapha Jmahri : Christiane Pierrad en visite à l’ancienne ferme familiale


Née à Casablanca une année avant l’indépendance du Maroc, Christiane Ferry Pierrard est originaire des Doukkala et plus précisément de Bir-Jdid. Son grand-père Jules Pierrard était à l’origine de la création de la forêt se trouvant à 9 km de Bir-Jdid, appelée par les locaux Ghabat Chiadma (forêt Chiadma) soit du nom de la tribu alors que certains autres propriétaires, qui vivent plus près de l’endroit, l’appellent encore Ghabat Birrard (forêt Pierrard).
Lors de cette dernière visite au Maroc, Christiane est revenue se ressourcer dans le pays où ont vécu ses ancêtres. Elle a pu retrouver cet endroit enveloppé dans la verdure et la quiétude ainsi que les vestiges de la ferme de ses grands-parents qui y ont vécu au temps du Protectorat et jusquaux années 1970. Laccès à la forêt est toujours facilité par une petite route goudronnée bordée d’eucalyptus et s’enfonçant entre les arbres.
Son grand-père, Jules Pierrard, né en 1891 à Faulquemont (Moselle), y est arrivé, avec son épouse, en 1928. Il y a pratiqué l’élevage de zébus, vaches, Montbéliard-zébus et moutons, et a également installé des ruches pour la production de miel. Il a commencé dès lors à planter des eucalyptus et des pins d’Alep. La ferme a été reprise par l’État marocain en 1966.
Les rares vestiges de cette ferme particulière, qui résistent encore aux aléas du temps, montrent qu’elle ressemblait à une ferme fortifiée comme on peut en trouver dans les grandes régions céréalières européennes. En général, les moutons et les chèvres étaient logés au rez-de chaussée, sous l’étage un peu surélevé pour profiter en hiver de la chaleur dégagée par les bêtes installées en-dessous. Le chauffage étant ainsi en partie assuré en hiver.
Lors de sa visite à Bir-Jdid, Christiane s’est rendue sur les vestiges de l’ancien petit cimetière local aujourdhui abandonné. Elle déplore que l’endroit soit totalement délabré.
Christiane Pierrad et ses parents ont vécu à Casablanca au quartier Ain Sebaâ, Allée des Jardins, où son père travaillait dans un laboratoire et sa mère pâtissière. La famille devait ensuite regagner la ville de Sarrebruck en France en 1956.
Christiane Ferry Pierrard, aujourdhui à la retraite, compte revenir plus souvent sur les lieux de vie de sa famille paternelle, car dit-elle, elle se sent attachée par des liens forts au Maroc, pays chaleureux et accueillant.
Jmahrim()yahoo.fr

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